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Egypte: début des négociations et changement de ton de Washington

Le vice-président Omar Souleimane a rendez-vous avec les représentants de l'opposition ce dimanche en fin de matinée. Les Frères musulmans qui était jusqu'à présent hostile au dialogue avec les autorités, ont accepté de participer. Changement de ton des Etats-Unis: Hillary Clinton s'est prononcé pour la tenue d'élections en septembre. Et il n'est plus question du départ "immédiat" d'Hosni Moubarak.
Article rédigé par franceinfo
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Hier, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a estimé qu'il
fallait laisser du temps aux discussions menées par le
vice-président Omar Souleimane: “Il est important de soutenir
le processus de transition annoncé par le gouvernement égyptien” et que l'application de ce processus “convainque les personnes engagées” dans le mouvement de contestation “qu'il permettra la tenue dans l'ordre des élections prévues en septembre.”

L'émissaire américain Frank
Wisner qui est allé un peu plus loin en affirmant que le chef de l'Etat devait
rester au pouvoir pour le moment afin de superviser la
transition a été désavoué par l'administration Obama: ses propos “n'engagent que lui et non le gouvernement
américain.”

Dans les négociations, Les Frères musulmans

Omar Souleimane doit rencontrer les représentants de
l'opposition ce dimanche matin. Les Frères musulmans ont accepté d'assister à cette séance.
“Nous avons décidé de nous engager dans un cycle de dialogue
pour évaluer le sérieux des autorités en ce qui concerne les
revendications de la population et leur volonté d'y répondre”.

Certains au sein de l'opposition craignent toutefois que ce
dialogue ne donne lieu à un compromis, proposé par "Conseil des
sages", qui verrait Moubarak se maintenir comme il en a
l'intention jusqu'à la fin de son mandat, en septembre, et
confier ses pouvoirs à Omar Souleilman pour lui permettre
d'entamer la transition.
Ainsi Mohamed ElBaradeï: “Entendre que Moubarak doit rester et conduire le
changement, et que le processus reposerait essentiellement sur
son plus proche conseiller militaire, qui n'est pas la
personnalité la plus populaire en Egypte, sans partage du
pouvoir avec les civils, serait très, très décevant...”

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