Cet article date de plus de treize ans.

Deuxième nuit calme à Gaza, nouvelles négociations en vue

Après le cessez-le-feu unilatéral décrété par Israël samedi, Gaza a connu une deuxième nuit de trêve. Tsahal voudrait avoir évacué la bande de Gaza avant l’investiture d’Obama demain. Tandis que l’Egypte invite les deux belligérants à de nouveaux pourparlers de paix jeudi…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

"Tout est calme" à Gaza, selon un porte-parole de l’armée israélienne. Une deuxième nuit sans aucune activité militaire, confirmée de source palestinienne. Hier, quelques heures après l’instauration d’un cessez-le-feu unilatéral par l’Etat hébreu, à son tour le Hamas annonçait une cessation des hostilités. Et donnait à Israël une semaine pour quitter entièrement la bande de Gaza.

Il n’en faudra pas tant. Puisque de hauts-responsables de l’armée israélienne font savoir, sous couvert d’anonymat, que le retrait sera terminé avant l’investiture du nouveau président américain, demain soir. Sans doute le signe d’une volonté de l’Etat hébreu de partir sur des bases apaisées avec la nouvelle administration américaine.

Dès hier, les chars israéliens ont quitté leur principale position dans l’ancienne colonie de Netzarim, au sud de Gaza-ville, ouvrant ainsi pour la première fois depuis le 3 janvier la route entre le sud et le nord de l’enclave palestinienne. Les troupes israéliennes ont également abandonné des positions dans le nord du territoire, et se sont redéployées aux frontières, côté palestinien, pour parer d’éventuelles attaques du Hamas.

Intense activité diplomatique

A la faveur du cessez-le-feu, l’activité diplomatique s’intensifie pour renouer le dialogue entre les deux belligérants. L’Egypte invite Israël et les organisations palestiniennes de Gaza à tenir de nouveaux entretiens séparés au Caire, jeudi. Dans l’optique d’obtenir un accord.

L’Europe redouble également d’efforts. Après le sommet international qui s’est tenu hier en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, mais en l’absence de représentant israélien, les six dirigeants européens présents (Allemagne, France, Espagne, Italie, Royaume-Uni et République tchèque) se sont rendus en Israël pour rencontrer le Premier ministre Ehud Olmert.

Le retour au calme a permis aux Palestiniens de quitter leurs maisons, et de s’aventurer dans les rues pour juger de l’ampleur, immense, des dégâts. Gaza-ville n’est plus qu’une ruine. Et quelque 1.300 personnes sont mortes durant les trois semaines de l’opération "Plomb durci", menée depuis le 27 décembre. Parmi les victimes, plus de 500 femmes et enfants. On dénombre également plus de 5.000 blessés. Le Hamas affirme n'avoir perdu que 48 combattants. Les autres victimes seraient donc toutes des civils.

Gilles Halais avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.