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Des femmes yéménites ont manifesté samedi à Sanaa et d'autres villes du Yémen pour défendre la mixité

Le président Ali Abdallah Saleh a appelé à interdire la mixité parmi les rassemblements de jeunes protestataires réclamant sa démission."Sit-in, sit-in jusqu'à la chute du régime", ont clamé un millier de femmes, toutes drapées de noir, qui ont organisé à Sanaa une marche de la place du Changement, épicentre de la contestation anti-régime.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Femme yéménite manifestant à Sanaa, le 14 avril 2011. (AFP PHOTO / MOHAMMED HUWAIS)

Le président Ali Abdallah Saleh a appelé à interdire la mixité parmi les rassemblements de jeunes protestataires réclamant sa démission.

"Sit-in, sit-in jusqu'à la chute du régime", ont clamé un millier de femmes, toutes drapées de noir, qui ont organisé à Sanaa une marche de la place du Changement, épicentre de la contestation anti-régime.


Jouant sur la fibre religieuse des Yéménites, le président, qui s'adressait vendredi à ses partisans rassemblés à Sanaa, s'est attaqué à la participation des femmes au mouvement de protestation lancé fin janvier. "Je les invite à interdire la mixité, contraire à la Charia", la loi islamique, a-t-il dit à l'adresse de l'opposition et des jeunes protestataires.

Dans leur plainte, les femmes demandent à "être réhabilitées pour le tort et l'affront que leur a fait Ali Abdallah Saleh dans son discours", a déclaré aux journalistes l'une des manifestantes ayant remis la plainte au Parquet. Le procureur général, Abdallah al-Olafi, a aussitôt ordonné l'ouverture d'une enquête, a-t-elle ajouté.

Avant le début du mouvement de contestation, "M. Saleh se présentait en défenseur des droits de la femme, soutenant qu'elle est l'égale de l'homme au point qu'il proposa de consacrer aux femmes 41 sièges au Parlement", contre un actuellement, a rappelé à l'AFP une militante, Oum al-Hassan. "Mais aujourd'hui que les femmes sont sorties dans la rue pour le dénoncer et dénoncer la corruption, il appelle à interdire la mixité en affirmant qu'elle est illicite", a-t-elle déploré, outragée.

Des manifestations similaires ont eu lieu à Taëz et à Ibb, deux villes situées respectivement au sud et au sud-ouest de Sanaa, où des femmes ont également observé des sit-in de protestation et adressé une lettre au Parquet réclamant "le respect des droits des femmes" au Yémen, selon des participantes.

Le Yémen est un pays avec une structure tribale où la femme subit encore le poids de la religion. Elle est obligée de porter le voile en public mais la mixité y est tolérée dans la fonction publique et à l'université notamment.

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