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Des affrontements entre pro et anti président Saleh ont fait des dizaines de morts dans la nuit de mercredi à jeudi

Ces affrontements ont éclaté lundi au lendemain du refus du président Saleh contesté de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir, élaboré par les monarchies arabes du Golfe.24 morts ont été dénombrés dans les combats survenus dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces nouveaux décès portent à 68 le nombre de morts depuis lundi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des fusées s'élèvent du nord de Sanaa après le tir d'un missile contre la maison d'un chef de tribu, le 24/05/2011 (AFP/Gamal NOMAN)

Ces affrontements ont éclaté lundi au lendemain du refus du président Saleh contesté de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir, élaboré par les monarchies arabes du Golfe.

24 morts ont été dénombrés dans les combats survenus dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces nouveaux décès portent à 68 le nombre de morts depuis lundi.

De plus, 28 autres personnes ont péri dans une explosion dans un dépôt de munitions à Sanaa.

Dans le même temps, Ali Abdallah Saleh a ordonné l'arrestation de Sadek al-Ahmar, le plus puissant chef tribal du pays dont les partisans combattent les forces du président dans la capitale yéménite, a annoncé une source officielle.

Les combats ont éclipsé dans les médias les manifestations quotidiennes dans le pays, alors que le nombre de jeunes campant sur la Place du Changement à Sanaa se réduisait mercredi en raison de la proximité des affrontements.

Les tribus sont fortement armées et le cheikh Sadek al-Ahmar, chef de la puissante confédération tribale des Hached, peut compter sur des milliers d'hommes aguerris des hauts plateaux. Le président Saleh conserve la suprématie militaire, puisqu'il dispose de l'aviation et des blindés, selon les analystes. Cependant, "l'armée est en grande partie composée d'hommes de tribus, qui pourraient choisir de faire prévaloir la solidarité tribale et de se rallier à Cheikh al-Ahmar", selon Farès al-Saqqaf, président du centre d'études pour l'avenir à Sanaa, cité par l'AFP.

Pour Abdel Aziz al-Sager, directeur du Gulf Research Center, "tant que le président Saleh est déterminé à garder le pouvoir, il n'a pas d'autre option que la violence". Selon lui, seul "un message fort" de la communauté internationale, dont les monarchies voisines du Golfe, est capable d'arrêter le cycle de violence.

Certains analystes redoutent un "scénario à la libyenne". Pour certains observateurs, si le chaos s'étend, le Yemen pourrait être l'objet d'une partition, non plus en deux parties, nord et sud, comme par le passé, mais en plusieurs entités distinctes, dont une région contrôlée par les rebelles zaïdites chiites dans le nord.

Mardi, vingt-quatre partisans du chef de la puissante tribu des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, ont été tués, dont trois dignitaires tribaux, et des dizaines d'autres ont été blessés, a indiqué à l'AFP une source médicale. En outre, 14 soldats ont été tués et deux autres sont portés disparus, a rapporté le ministère de la Défense sur son site internet 26sep.net, citant le ministère de l'Intérieur.

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