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Cérémonie d'hommage aux victimes réprimée en Iran

La police a empêché les deux leaders de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, de participer à une cérémonie d'hommage aux victimes de la répression, dans le plus grand cimetière de Téhéran.
Article rédigé par franceinfo
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REUTERS/Morteza Nikoubazl)

Les autorités avaient pourtant interdit cette manifestation (voir notre article), mais Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi ont voulu poursuivre leur combat contre la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad.

Mais aussi, et surtout, rendre hommage aux nombreuses victimes de la répression ayant suivi le scrutin du 12 juin. Des morts dont on ne connait d'ailleurs toujours pas le nombre précis, en raison de l'attitude du régime et du peu d'informations qui "filtrent" depuis le pays.

Ce matin donc, les deux chefs de file de l'opposition sont allés à Beheshte Zahra, plus grand cimetière de Téhéran, situé dans la banlieue sud de la capitale. Avec eux, un cortège plus ou moins fourni de partisans.

La foule avait notamment prévu de se rendre sur la tombe de Neda Agha Soltan, une jeune femme
dont la vidéo de la mort lors d'une manifestation contre le
gouvernement a circulé dans le monde entier.

D'autres affrontements

Selon des témoins, la police a dispersé les manifestants à coup de matraque, avant d'encercler Mousavi et Karoubi, pour qu'ils quittent les lieux. Plusieurs personnes auraient été interpellées.
_ Les manifestants ont "répliqué" en jetant des pierres sur les forces de l'ordre.

Plus tard dans la journée, des milliers de partisans de Moussavi se sont rassemblés aux abords du Grand Mossala, un lieu de prière du centre
de Téhéran sous haute surveillance de la police anti-émeutes.
_ Celle-ci a frappé certains manifestants, et usé de gaz lacrymogènes.

Matteu Maestracci avec agences

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