Au moins deux rebelles libyens ont été tués jeudi par un raid aérien dans la région pétrolière de Brega (est)
Des avions de l'Alliance atlantique ont tiré à deux reprises sur des chars à l'est du site pétrolier, selon des sources hospitalières et des habitants. Une dizaine de personnes ont été blessés et trois chars détruits dans une zone théâtre de combats entre insurgés et forces du colonel Mouammar Kadhafi.
Déjà furieux contre l'OTAN qu'ils accusent de ne pas assez les aider, les rebelles ont laissé éclater leur colère. "Au lieu d'attaquer Kadhafi, ils nous attaquent. Qu'est-ce qui ne va pas avec nos amis les Etats-Unis et le Royaume Uni", s'est ainsi interrogé un volontaire à l'hôpital d'Ajdabiya, à 80 km à l'est de Brega.
Le 1er avril, dans cette même région à l'est de Brega, un raid aérien de l'OTAN avait déjà tué par erreur neuf rebelles et quatre civils qui circulaient en convoi. Selon les rebelles, le pilote a sans doute pensé avoir été visé par l'un d'entre eux qui a tiré en l'air en signe de joie.
C'est dans cette région de l'Est libyen que se situe depuis une semaine la ligne de front entre forces loyalistes et rebelles, qui avancent et reculent au gré des frappes aériennes.
A l'autre extrémité du pays, des avions ont survolé jeudi Tripoli et des explosions ont été entendues dans la banlieue-est, selon l'AFP. Aucun bilan n'était disponible en début d'après-midi.
L'OTAN a par ailleurs nié avoir bombardé des installations pétrolières de l'important gisement d'Al-Sarir dans le sud-est de la Libye, rejetant ainsi des accusations du colonel Kadhafi.
La situation en Libye est "complexe", a reconnu le porte-parole de
l'état-major des armées françaises, le colonel Thierry Burckhard. Les forces pro-Kadhafi ont "modifié leur mode d'action" en réponse aux frappes occidentales: pick-up remplaçant les blindés, "imbrication" dans la population civile.
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