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Au moins 2600 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du soulèvement contre le régime en mars, selon l'Onu

Les Nations unies ont annoncé ce nouveau bilan lundi, alors qu'une conseillère du président syrien Bachar al-Asad faisait état de 1400 morts, "700 dans les rangs de l'armée et de la police et 700 chez les rebelles".Le dernier bilan des Nations Unies faisait état de 2200 victimes de la répression quotidienne qui s'est abattue sur la Syrie.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le jeune militant syrien Ghiyath Matar, mort en détention des tortures qu'il a subies (AFP/Human Rights Watch)

Les Nations unies ont annoncé ce nouveau bilan lundi, alors qu'une conseillère du président syrien Bachar al-Asad faisait état de 1400 morts, "700 dans les rangs de l'armée et de la police et 700 chez les rebelles".

Le dernier bilan des Nations Unies faisait état de 2200 victimes de la répression quotidienne qui s'est abattue sur la Syrie.

"En ce qui concerne la Syrie , selon des sources fiables sur le terrain, le nombre de tués depuis le début des violences à la mi-mars a maintenant atteint au moins 2.600 morts", a déclaré le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay. Elle a fait cette annonce à l'ouverture de la 18e session du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu.

Ce nouveau bilan s'appuie notamment sur le travail d'une mission d'experts mandatée par le Haut commissariat qui a dressé un inventaire d'atrocités commises par les forces de sécurité syriennes Les experts n'ont pas pu entrer en Syrie mais ont recueilli les témoignages de Syriens réfugiés dans les pays voisins.

La répression s'intensifie
Les forces syriennes ont intensifié dimanche la répression, en effectuant de nouvelles arrestations dans plusieurs villes du pays. La semaine dernière a été une des plus meurtrières depuis le début du soulèvement populaire, selon les témoignages recueillis par Reuters.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées dans la province de Daïr az-Zour (est), sur le plateau du Hauran (sud) et dans des villages proches de la ville de Hama (centre).

Cette semaine, au moins 113 civils, dont cinq membres d'une même famille à Homs, ont été tués dans des opérations de l'armée et des fusillades, selon l'organisation syrienne des droits de l'homme, Saouasiah.

Dimanche, un jeune de 17 ans est mort des suites de ses blessures subies la veilles quand les forces de sécurité ont tiré sur la foule lors des funérailles d'un militant de 26 ans, Ghiyat Matar, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ghiyat Matar, 26 ans, avait joué un rôle important dans l'organisation de manifestations contre le régime. Il avait disparu le 6 septembre avec un de ses amis, Yahya Charbaji. Il est mort en détention des tortures qu'il a subies, selon Human Rights Watch. Son corps a été remis à sa famille samedi, couvert d'ecchymoses et de blessures, selon des proches et des militants cités par l'organisation de défense des droits de l'homme.

Les militants en colère contre la Russie

Les militants pro-démocratie en Syrie ont appelé à "une journée de colère" mardi pour protester contre le soutien continu de la Russie au régime de Bachar al-Assad.

Une conseillère du président Assad, Boutheina Chaabane, en visite à Moscou, a appelé lundi les Occidentaux à suivre l'exemple de la Russie en encourageant le dialogue politique au lieu de prôner des sanctions contre le régime.
Le président russe Dmitri Medvedev a quant à lui estimé qu'il n'était pas nécessaire d'exercer des "pression supplémentaires" sur Damas, s'opposant une nouvelle fois à toute résolution du Conseil de sécurité de l'ONU imposant des sanctions au régime Assad.

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