A Bethléem, Sarkozy du côté des "hommes de paix"
Pas de couacs ni de désaccord apparent pour la fin de ce voyage officiel au Proche-Orient. En Cisjordanie comme en Israël, Nicolas Sarkozy a répété la position traditionnelle de la France. Mais avec beaucoup de conviction. Et un accueil plutôt cordial.
A Bethléem, Nicolas Sarkozy a donc martelé aux Palestiniens ce qu’il avait déjà proposé devant le Parlement israélien : un gel de la colonisation juive, la création d’un Etat palestinien “viable, démocratique, moderne” et le partage de Jérusalem. Refusant de prendre parti, il a promis de mettre au service de la création de cet Etat “la même force et le même engagement mis au service de la sécurité d’Israël”.
Cela ne l'a pas empêché de se lancer dans une diatribe contre le Hamas, au pouvoir à Gaza. “On ne discute pas avec les terroristes”, a-t-il tranché au sujet du mouvement islamiste qui a accepté la semaine dernière une trêve avec Israël. Réciproque de l’exclusion du Hamas, le soutien au président Abbas, “un interlocuteur en qui nous avons confiance”.
Au programme de cette étape aussi, l’aide de la France à la création d'une zone industrielle de Bethléem et le dépôt d’une gerbe sur la tombe de Yasser Arafat, à Ramallah. Mission confiée à Michèle Alliot-Marie, pour réparer l’absence de Nicolas Sarkozy dans la capitale.
Un seul incident a précipité le départ de Nicolas Sarkozy de l'aéroport de Tel-Aviv: le tir d'un soldat israélien en faction à proximité de l'endroit où se déroulait sa cérémonie de départ. L'homme s'est en fait suicidé.
La France, bientôt présidente de l’UE, héritera dans le même temps d’un rôle déterminant au sein du Quartette pour le Proche-Orient. Ces deux étapes diplomatiques auront servi à déminer le terrain.
Marie Blondiau
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