9ème jour de révolte en Egypte : et maintenant ?
Hosni Moubarak, 82 ans, au pouvoir depuis 29 ans, ne partira pas. Du moins pas avant le mois de septembre où doit se tenir la prochaine élection présidentielle. Il s'est engagé dans son
discours télévisé hier soir à préparer lors des huit mois de mandat qui lui restent une
transition pacifique, notamment en modifiant la Constitution afin de faciliter les candidatures pour la présidentielle.
"Le président est obstiné, le peuple est obstiné aussi"
Devant ce discours, réaction générale parmi les manifestants, notamment de la place Tahrir au Caire : "Il ne part pas, nous non plus !". Eux qui n'auraient pas imaginer pouvoir ainsi s'exprimer en pleine rue il y a encore quinze jours, ne se voient pas non plus vider les lieux, sans avoir obtenu ce qu'ils sont venus chercher : le départ pur et simple du raïs, sans délai.
La balle dans le camp de l'opposition
En marge de ces manifestations peut-être amenées à durer, l'opposition est contrainte de s'organiser. La stratégie choisie par Hosni Moubarak, c'est la transition en douceur. Le président a chargé son vice-président Omar Souleïmane de mener le dialogue. Mais avec qui ? L'opposition doit choisir celui qui incarnera le changement et portera les revendications des manifestants.
"La transition doit commencer maintenant" (Obama)
Le président américain s'est entretenu avec Hosni Moubarak, juste après son discours télévisé. Barack obama aurait alors pressé le Raïs de mener une transition politique pacifique et calme "maintenant".
_ Le président français lui emboîte le pas, ce matin : dans un communiqué de l'Elysée, Nicolas Sarkozy souhaite que la transition s'engage "sans tarder".
Cécile Quéguiner, avec agences
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