Cet article date de plus de douze ans.

Pressions à l’ONU pour faire cesser l’horreur en Syrie

Une importante réunion du Conseil de sécurité de l’ONU s’est déroulée ce mardi à New-York. Ligue arabe, Etats-Unis, France ont demandé que la violence cesse en Syrie, et ont surtout élevé le ton pour que le Conseil agisse enfin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Le langage a beau être diplomatique, cette fois il a le mérite
d’être clair. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé a demandé que le
conseil de sécurité sorte de son "silence scandaleux ". Il a dit
attendre que le conseil "prenne ses responsabilités face à un peuple qui
souffre
", et de réclamer l’adoption d’une résolution soutenant les
initiatives de la Ligue arabe.

La Ligue arabe soutenue pour l’occasion par le Qatar, a
exhorté également le Conseil d’adopter rapidement des mesures concernant la
situation en Syrie. Nabil Elarabi, le secrétaire général de la Ligue arabe a
souhaité que "des mesures rapides et décisives " soient prises.
Il a été rejoint par le Premier ministre du Qatar, qui lui a regretté que "la
machine à tuer soit toujours à l’œuvre
" dans le pays dirigé par Bachar-al-Assad.
Et de demander que le conseil exerce  des pressions notamment économiques pour faire plier le régime syrien.

France, Ligue Arabe demandent une action, tout comme les Etats-Unis. Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine a estimé que "l'inaction " du Conseil de sécurité a pour conséquence d'affaiblir la "crédibilité " de l'ONU et de poursuivre en estimant que "le règne de la terreur d'Assad va prendre fin ".

La Russie et la Chine bloquent toujours

Pour l’heure, la résolution présentée est soutenue par la France,
la Grande Bretagne, le Qatar, le Maroc, les Etats-Unis, l’Allemagne ou encore
le Portugal. Elle s’inspire du plan de sortie de crise de la Ligue arabe qui
propose la mise à l’écart de Bachar-al-Assad et la création d’un gouvernement d’union.
Mais voilà, une fois de plus, Moscou et Pékin ont décidé de s’opposer à ce
projet. Il faut savoir que les deux pays détiennent un droit de veto au sein du
Conseil de sécurité de l’ONU. 

Damas en profite pour montrer ses muscles

La Russie et la Chine qui bloquent et la Syrie qui continue
de crier au complot tout en se montrant menaçante. L’ambassadeur syrien à l’ONU,
Bachar Jaafari, tout en rejetant comme on peut l’imaginer le projet de
résolution a également promis que son pays saurait "faire face à ses ennemis" . L’ambassadeur
s’est dit convaincu que les puissances occidentales et les pays membres de la
Ligue arabe sont à l’origine de la crise qui secoue actuellement la Syrie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.