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Premières frappes britanniques en Syrie après le vote du Parlement

397 voix pour, 223 contre. Le Parlement britannique a autorisé mercredi soir les bombardements contre le groupe Etat islamique. Les Britanniques participaient déjà depuis un an aux frappes en Irak. Leurs premières frappes en Syrie ont eu lieu dans la nuit.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le Parlement britannique étend les frappes contre Daech de l'Irak à la Syrie © Maxppp)

La France peut désormais compter sur un nouvel appui militaire dans la lutte contre l'organisation Etat islamique. Le Parlement britannique a donné son feu vert mercredi soir aux frappes en Syrie. Jusque-là, l'armée britannique n'intervenait qu'en Irak. Le débat a duré tout l'après-midi et toute la soirée, et il s'est conclu par un vote sans surprise : 397 voix pour, 223 contre.

Majorité claire...

Le Premier ministre britannique David Cameron obtient donc une majorité très claire pour des raids aériens en Syrie, aux côtés des Américains et des Français. Elle est même un peu supérieure aux estimations. A priori, il y a eu très peu de "rebelles" dans les rangs conservateurs, et au sein de l'opposition, le tiers des députés travaillistes auraient suivi le gouvernement. Leur leader, le pacifiste Jeremy Corbin, s'était pourtant déclaré opposé aux frappes, tout en laissant le choix à ses partisans. Le camouflet de 2013 est oublié. A l'époque, les députés avaient rejeté une action militaire contre le régime de Bachar al-Assad.

... mais débat houleux

Le ton est monté à plusieurs reprises. Les propos tenus mardi par David Cameron ont envenimé les débats : le Premier ministre avait demandé la veille à ses élus de ne pas s'associer aux "sympathisants des terroristes", qualifiant ainsi les opposants aux frappes. L'expression est très mal passée et de nombreux députés ont demandé des excuses.

Mais ce débat houleux et tendu, qui a duré plus de dix heures, illustre aussi la vigueur de la vie politique britannique. David Cameron a donc réussi à convaincre la Chambre. Il estime qu'une action en Syrie contre Daech est nécessaire pour la sécurité du Royaume-Uni. Barack Obama a immédiatement salué la décision du Parlement britannique. Mais ces frappes ne sont pas très populaires dans l'opinion. Moins de la moitié des Britanniques soutiendraient ces opérations, selon un sondage publié mercredi matin dans le Times.

De premières frappes lancées dans la foulée

Des Tornado de la Royal Air Force ont "effectué la première opération offensive au-dessus de la Syrie lors de laquelle ils ont conduit des frappes" a indiqué tôt ce jeudi matin un porte-parole du ministère britannique de la Défense. Le Royaume-Uni avait déjà déployé huit avions à Chypre pour les frappes en Irak, huit autres pourraient les rejoindre dans les jours à venir. Dix drones de surveillance et de combat sont aussi en action dans la région, basés au Qatar. C'est un renfort important pour la coalition menée par les Etats-Unis et la France.

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