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Pour le vice-Premier ministre japonais, la constitution nazie est un modèle

En marge d'un discours sur la réforme de la constitution japonaise, Taro Aso a proposé de s'inspirer de la méthode utilisée par Adolf Hitler. Il s'est attiré les foudres de la Corée du Sud et le Centre Simon Wiesenthal.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Adnan1 Abidi Reuters)

Ce n'est pas de la politique nazie que Taro Aso propose de
s'inspirer, mais de la méthode utilisée par Adolf Hitler pour réformer la
constitution de Weimar. Cette dernière "a été changée sans que personne ne
le remarque, sans que personne ne soit au courant. Pourquoi ne pas s'inspirer
de cette technique ?
", s'est interrogé le vice-Premier ministre japonais
lors d'un discours lundi dernier.

L'entourage de Taro Aso a bien tenté d'expliquer qu'il
parlait du régime nazi comme d'un contre-exemple, la remarque passe mal alors que
l'article 9 de la constitution fait du Japon un pays profondément pacifiste. Mais
c'est surtout à l'étranger que les réactions ont été les plus vives. 

Levée de boucliers à l'étranger

La Corée du Sud a officiellement réagi via son ministre des
Affaires étrangères : "Ce genre de remarque blesse beaucoup d'habitants
des pays qui ont été envahis par le Japon impérial dans le passé. Je crois que
les leaders politiques japonais devraient attention à leurs mots et leur
comportements
".

La remarque n'a également pas plu au Centre Simon
Wiesenthal. "La seule leçon de gouvernance à retenir du troisième Reich
nazi, c'est comment les dirigeants ne doivent pas se comporte
r", assure un
communiqué de l'ONG juive.

Ce n'est pas la première "gaffe" de Taro Aso. En
décembre dernier, juste après sa nomination au poste de ministre des Finances, il
avait du présenter ses excuses après avoir demandé aux personnes en fin de vie
de mourir rapidement histoire de réduire les dépenses de santé.

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