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Plus de 25 Yéménites ont été blessés dans des affrontements à Sanaa entre des étudiants et des partisans du pouvoir

L'armée se déployait elle en force à Aden, autre foyer de contestation.A Sanaa, les manifestants, estimés à quelque 2.000 personnes, pour la plupart des étudiants, ont été attaqués dès leur sortie du campus par des partisans du Congrès populaire général (CPG), armés de gourdins et de pierres.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des étudiants yéménites s'opposent aux supporters du gouvernement lors de manifestations à Sanaa le 12 février (AFP/Mohammad HUWAIS)

L'armée se déployait elle en force à Aden, autre foyer de contestation.

A Sanaa, les manifestants, estimés à quelque 2.000 personnes, pour la plupart des étudiants, ont été attaqués dès leur sortie du campus par des partisans du Congrès populaire général (CPG), armés de gourdins et de pierres.

Quinze manifestants ont été blessés, ainsi que dix partisans du CPG, selon le correspondant de l'AFP. Les forces de sécurité ont tiré en l'air pour tenter de séparer les deux parties.

Selon des témoins, des partisans du CPG ont également tiré à balles réelles.

Les heurts entre les jeunes et les partisans du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978, se produisent quotidiennement depuis cinq jours.

Mercredi, au moins dix étudiants ont été blessés lors d'affrontements similaires, alors que les manifestants tentaient de marcher vers le palais présidentiel.

L'opposition parlementaire, qui a décidé de reprendre le dialogue avec le régime, est restée à l'écart de la contestation. Elle n'a plus organisé de manifestation depuis une marche de dizaines de milliers de ses partisans le 3 février, après les promesses de réformes annoncées par le chef de l'Etat.

Ali Saleh avait annoncé le 2 février qu'il renonçait à briguer un nouveau
mandat en 2013.

A Aden, principale ville du sud du pays, l'armée s'est déployée en force jeudi, au lendemain de très violents affrontements dans les différents quartiers de la ville entre des manifestants et les forces de l'ordre, qui ont fait deux tués et vingt blessés, selon le correspondant de l'AFP.


Le Yémen, l'un des Etats arabes les plus pauvres
Saleh, au pouvoir depuis plus de trente ans et qui redoute les répliques de la vague de contestation sans précédent qui touche plusieurs pays du monde arabe, s'est engagé à quitter le pouvoir à la fin de son mandat en 2013 et a promis que son fils ne prendra pas la tête du gouvernement. Il a invité l'opposition à des discussions.

Après la révolte tunisienne et l'embrasement de l'Egypte, le président yéménite avait annoncé le 2 février le gel des amendements constitutionnels qui lui auraient permis de se présenter à nouveau à l'expiration de son mandat actuel en 2013. Il avait aussi annoncé le report des élections législatives prévues pour le 27 avril et dont la tenue, en l'absence d'une réforme politique, était contestée par l'opposition.

Mais l'opposition, galvanisée par la révolte en Tunisie et le mouvement de contestation en Egypte, avait réuni le lendemain des dizaines de milliers de personnes pour réclamer un changement de régime. Il s'agissait du plus grand rassemblement jamais connu contre le régime du président Saleh, dont le pays est l'un des Etats arabes les plus pauvres.

L'instabilité au Yémen pourrait constituer un risque au niveau politique et de la sécurité pour les Etats du Golfe. Les Etats-Unis s'appuient en outre sur le Yémen pour lutter contre Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

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