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Pleurs et tremblements aux obsèques de Kim Jong-Il

Scènes d'hystérie au passage du cortège funèbre dans un Pyongyang enneigé : la télévision d'Etat nord-coréenne a diffusé ce matin les obsèques orchestrées du dirigeant.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France)

Clap de fin à 9h heure de Paris. La télévision nord-coréenne annonce la fin des obsèques de Kim Jong-Il, après 3 heures de direct. Pendant cette interminable retransmission, son accompagne les images : sanglots, cris, une tristesse interprétée avec emphase par des milliers de Coréens éplorés, trépignant, parfois pliés en deux en frappant le sol pour signifier de façon encore plus spectaculaire leur présumé chagrin face à la perte de leur leader depuis 17 ans. Combien sont-ils ? Impossible de le savoir, mais selon un journal sud-coréen, Pyongyang aurait ordonné à tous ses citoyens travaillant à l'étranger de revenir dare-dare participer à la cérémonie.

Ces manifestations de douleur pour accompagner le passage au ralenti d'une limousine noire transportant un portrait géant de Kim Jong-Il, suivie d'une seconde arborant un bouquet, puis du corbillard censé contenir la dépouille de l'homme fort du régime. Une procession que la télévision d'Etat affirme retransmettre en direct, depuis 6h heure de Paris.

"C'est la plus grande perte pour la nation " (TV)

La mise en scène est parfaite. Le cortège a d'abord traversé une foule de militaire courbant la tête en signe de respect et laissant échapper des larmes aussitôt la mission accomplie. Le tout sous d'abondantes chutes de neige qui contribuent à donner un air irréel à ce tableau. Commentaire étranglé de chagrin du journaliste nord-coréen de la télévision d'Etat : "C'est la plus grande perte pour notre parti et la nation ".

A droite de la voiture enfin, entouré de dizaines de dignitaires, le fils et successeur Kim Jong-Un, dans un costume sombre. Depuis ce matin, l'agence de presse officielle du pays KCNA le désigne comme "leader suprême du parti, de l'Etat et de l'armée ", alors qu'il n'a pas été officiellement intronisé dans ces postes.

 

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