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Pays-Bas : menacé, le député d'extrême droite Geert Wilders renonce à ses apparitions publiques

Aux Pays-Bas, le député d'extrême droite, Geert Wilders, en pleine campagne pour les législatives, suspend toutes ses activités publiques jusqu'à nouvel ordre. Sa sécurité serait menacée.

Article rédigé par franceinfo, Laxmi Lota
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Geert Wilders, le candidat du Parti pour la liberté, en tête des sondages pour les élections législatives de 2017 aux Pays-Bas. (WOLFGANG RATTAY / REUTERS)

Geert Wilders, le président du Parti pour la liberté (PVV), parti d'extrême droite, a décidé de suspendre ses apparitions publiques. Le député néerlandais l'a annoncé jeudi 23 février, alors qu'il mène campagne pour les élections législatives du 15 mars prochain aux Pays-Bas, et que les sondages donnent son parti à égalité avec le Parti populaire libéral et démocrate (VVD), du Premier ministre. Mais des menaces sérieuses pèseraient sur le candidat anti-islam.

Menacé par "un groupe criminel marocain"

"C'est une nouvelle extrêmement inquiétante ! " a twitté Geert Wilders, après son entrevue avec le Premier ministre néerlandais. Mark Rutte lui a annoncé qu'un policier venait d'être arrêté pour "violation de secrets officiels".

D'après plusieurs médias locaux, cet agent aurait transmis des informations sur le candidat à "un groupe criminel marocain". L'agent n'était pas chargé de la protection rapprochée de Geert Wilders, mais devait sécuriser les lieux avant les apparitions publiques de différents hommes politiques. La menace est prise au sérieuse, d'autant plus que le candidat de l'extrême droite a commencé sa campagne dans la banlieue de Rotterdam, il y a quelques jours, en fustigeant, "la racaille marocaine".

Une volonté d'interdire le Coran et les mosquées

Les prises de position de Geert Wilders lui valent depuis plusieurs années déjà, une protection policière permanente. Le député de 53 ans est régulièrement menacé de mort, et ses propositions chocs n'arrangent rien. Il promet notamment d'interdire le Coran, de fermer les mosquées et de refuser l'entrée des migrants en provenance de pays musulmans. "Si je ne peux avoir une confiance aveugle dans l'équipe chargée de me protéger, c'est inacceptable" a expliqué le candidat pour justifier l'annulation de ses activités publiques.

En 2002, l'ancien chef de file de l'extrême droite, Pim Fortuyn, avait été assassiné en pleine rue à Hilversum, juste avant les élections législatives. Deux ans plus tard, à Amsterdam, un extrémiste islamiste abattait Theo Van Gogh, un réalisateur néerlandais très controversé pour ses prises de positions sur l'islam.

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