Paul Ryan, le technocrate batailleur de Romney
Paul Ryan est le bras droit de Mitt Romney. Le parlementaire du Wisconsin était présent sur une liste restreinte de choix potentiels, qui comprenait également le sénateur de l'Ohio, Rob Portman, et l'ancien gouverneur du Minnesota, Tim Pawlenty.
Né et élevé à Janesville, dans le sud-est du Wisconsin, comme plusieurs générations avant lui, Paul Ryan, reste marqué par le décès de son père alors qu'il était au lycée. C'est lui qui l'a retrouvé mort d'une attaque cardiaque. Une perte qui a poussé cet étudiant sérieux à se renfermer sur lui-même. La seule chose qui comptait, c'était le travail, la lecture. "J'ai grandi très vite ", confiait-il dans une interview au New Yorker.
Depuis 1998, Paul Ryan préside l'influente Commission du Budget à la Chambre des Représentants, où il défend un programme fiscal et budgétaire considéré par les démocrates comme particulièrement pénalisant pour les plus pauvres et les plus âgés. Deux ans auparavant, il s'était fait remarqué en rédigeant le discours de Jack Kemp, candidat à la vice-présidence des Etats-Unis.
Sauver le rêve américain
L'homme est vif. C'est un battant. Paul Ryan, marié et père de trois enfants, a oeuvré au Congrès à "éliminer le déficit fédéral " et à "réformer le code des impôts ", des positions qui lui valent la sympathie du Tea Party. Ce soutien va s'avérer utile à Mitt Romney, qui peine à séduire la frange la plus conservatrice du Parti républicain en raison de positions jugés trop centristes. Au début de l'année, il a proposé un projet de budget censé "montrer comment nous prévoyons de sauver ce pays de futures dettes, doutes et déclin ".
Un choix risqué ?
Paul Ryan est tout le contraire de Mitt Romney. Le candidat républicain est souvent considéré comme distant, déconnecté des préoccupations des Américains moyens. En choisissant un colistier vif, combatif, c'est une manière pour Mitt Romney de remédier à ce handicap.
Mais, souvent comparé à Ronald Reagan, en raison de ses propositions visant à imposer des coupes drastiques dans les programmes d'assistance sociale, le choix de Paul Ryan peut tout de même apparaître comme un frein. Mais Paul Ryan est aussi un catholique pratiquant. Une notion qui a son importance aux Etats-Unis, d'autant que Mitt Romney est un mormon. Malgré tout, les conservateurs estiment que le parlementaire du Wisconsin représente un atout en ce qu'il pourrait apporter du poids, du contenu et peut-être une étincelle dans la campagne de Romney.
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