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Paris mais aussi Ankara ont critiqué la politique répressive de Damas contre les manifestants

Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré, à l'issue du G8 de Deauville (nord-ouest de Paris), être en accord avec son homologue américain Barack Obama pour appeler le président Assad à diriger la transition ou à se retirer du pouvoir.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président syrien Assad en visite à Paris en décembre 2010 (AFP/FRANCK FIFE)

Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré, à l'issue du G8 de Deauville (nord-ouest de Paris), être en accord avec son homologue américain Barack Obama pour appeler le président Assad à diriger la transition ou à se retirer du pouvoir.

"Est-ce que j'aurais pu dire cela ? Oui", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Barack Obama "a eu raison de le dire", a-t-il ajouté. Le 19 mai, le président américain avait affirmé: "Le président Assad est maintenant face à un choix. Il peut diriger la transition, ou s'écarter". C'est la première fois que la France parle aussi clairement d'un départ du pouvoir du président Assad.

"Nous avons tout fait pour ramener la Syrie dans le concert des nations", a-t-il expliqué (A l'époque de Chirac, Paris et Damas étaient en froid). "Nous avons discuté avec eux, nous avons parlé avec eux, nous avons essayé de les aider, nous avons essayé de les comprendre. Malheureusement, j'ai le regret de dire que les dirigeants syriens font une formidable marche en arrière", a-t-il ajouté. "La France, dans ces conditions, retire sa confiance et dénonce ce qui doit être dénoncé."

Les dirigeants du G8 ont dans le même temps prévenu la Syrie qu'ils envisageraient d'"autres mesures" si la répression continuait, selon la déclaration finale. Dans un premier temps, le texte se faisait plus menaçant parlant d'une "action au Conseil de sécurité" de l'ONU, mais une source diplomatique a indiqué dans la matinée que les Russes pourraient s'opposer à une référence au Conseil de sécurité dans le texte de la déclaration finale.

Moscou a cependant critiqué Damas. Le président Dmitri Medvedev a ainsi demandé vendredi à son homologue syrien Bachar al-Assad, qui s'est dit prêt à engager des réformes en Syrie, de "passer des paroles aux actes".

La Turquie a une nouvelle fois appelé le président Assad à faire des réformes pour régler de manière pacifique la crise que traverse son pays.

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