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Paris demande à ses ressortissants non indispensables de quitter le Mali

Le ministère des Affaires étrangères français a demandé vendredi à ses ressortissants "dont la présence n'est pas indispensable au Mali", de "quitter provisoirement le pays", en raison de "la forte dégradation de la situation sécuritaire". Vendredi l'armée malienne a lancé une contre-offensive contre les islamistes qui occupent le nord du pays depuis le mois de juin, avec le soutien de troupes françaises selon l'armée malienne. L'Union européenne juge nécessaire une accélération de l'engagement international.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Maxppp)

Signe que la situation s'envenime au Mali, Paris appelle vendredi ses ressortissants "dont la présence n'est pas indispensable au Mali ", à "quitter provisoirement le pays  via les lignes aériennes commerciales qui desservent  Bamako ", indique le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur le site internet de Conseils aux voyageurs.

"En raison de la forte dégradation de la situation sécuritaire au Mali, il est formellement déconseillé de s'y rendre, y compris à Bamako, jusqu'à nouvel ordre ", ajoute le communiqué. Une intervention de la "présidence française" sur le sujet a été annoncée pour la fin d'après-midi vendredi.

Contre-offensive avec des avions de "pays amis", dont la France selon l'armée malienne

Vendredi, l'armée malienne a lancé une contre-offensive pour tenter de reprendre la ville de Konna, dans le centre du pays, conquise jeudi par les islamistes. Un officier de l'armée malienne indique que des appareils militaires de "pays amis " sont utilisés.

Un responsable malien qui a requis l'anonymat a ajouté que "des militaires européens, dont des Français, sont présents au Mali pour repousser toute avancée des islamistes vers le Sud ". Des avions militaires, notamment des C-160 utilisés par les armées française et allemande, ont été vus jeudi à Sévaré, d'où est partie la contre-offensive vendredi, selon des témoins. L'un d'eux a assuré qu'il y avait des Blancs parmi les soldats, mais aucune source n'a pu fournir plus de détails pour l'instant.

"Au moment où nous vous parlons, des troupes venues du Nigeria, du Sénégal et de la France sont en appui à Sévaré (centre) à l'armée malienne. Ces troupes sont arrivées avec le matériel nécessaire pour faire face à la situation ", a déclaré vendredi le chef des opérations militaires à l'état-major des armées, le colonel Oumar Dao. L'armée sénégalaise a par la suite démenti être engagée sur place.

L'UE demande une accélération de l'engagement international

Dans le même temps, François Hollande a indiqué que la France était prête à "arrêter l'offensive des terroristes ", répondant à l'appel à l'aide du président malien, en proie à l'offensive des islamistes depuis le mois de juin, qui occupent maintenant tout le Nord du pays.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a aussi jugé vendredi qu'une accélération de l'engagement international était nécessaire "afin d'aider au retour de la stabilité et de la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du Mali, conformément à la résolution de l'ONU ". Dans la nuit de jeudi à vendredi, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont également adopté une déclaration demandant un "déploiement rapide" de la force internationale au Mali. 

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