Retour sur la mort de Yasser Arafat
C’est le 12 novembre 2004, au lendemain de sa mort à Paris, que Yasser Arafat est inhumé dans la Mouqataa, son quartier général de Ramallah. Israël a refusé qu’il soit enterré à Jérusalem, craignant que le tombeau ne devienne un lieu de pèlerinage et aussi une reconnaissance de facto d’une souveraineté palestinienne de ce site.
Ce 12 novembre, une foule immense de 100.000 personnes attend la dépouille de l’ancien leader. Il faudra une demi-heure pour pouvoir sortir le cercueil de l’hélicoptère qui le ramenait d’Egypte. La cérémonie va se dérouler dans une cohue indescriptible. Les commerces ont été fermés pour trois jours et l’administration a chômé sept jours.
Archives INA : Sujet France 3 du 12 novembre 2004, commentaire Jean-Yves Serrand
Depuis 2001, Israël bloquait le leader palestinien dans son QG de la Mouqataa, lui interdisant toutes sorties. Fin 2004, son état de santé s’aggrave brusquement, et dans l’urgence Yasser Arafat se rend à Paris pour se faire soigner. C’est là qu’il mourra deux semaines plus tard, le 11 novembre.
Aucune information médicale claire sur les causes de sa mort n'a jamais été publiée. Aussi, la mort par empoisonnement a-t-elle été très vite évoquée. Pour beaucoup de Palestiniens, ce serait l’œuvre d’ Israël, ce que l'Etat hébreu a toujours nié. Mais si empoisonnement il y a, certains soupçonnent aussi une main palestinienne, sur fond de luttes de pouvoir.
Ses obsèques se sont déroulées en trois temps. Un hommage officiel lui est tout d’abord rendu par les autorités françaises sur l’aérodrome de Villacoublay. La dépouille prend ensuite la destination du Caire (Egypte), ville natale de Yasser Arafat. De nombreux dirigeants étrangers participent à cette cérémonie qui se déroule sans public. Il sera finalement enterré à Ramallah.
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