"Nous sommes en colère", un rassemblement de Reporters sans frontières à Paris pour soutenir les journalistes à Gaza

Une quinzaine de militants de l'association Reporters sans frontières (RSF) se sont rassemblés place du Trocadéro à Paris.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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rassemblement de Reporters sans frontières à Paris pour soutenir les journalistes à Gaza, 26 septembre 2024. (RSF / X)

"Au rythme où les journalistes sont tués, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer". Ce message a été inscrit sur une banderole noire déployée en face de la Tour Eiffel, jeudi 26 septembre. Une quinzaine de militants de l'association Reporters sans frontières (RSF) se sont rassemblés place du Trocadéro à Paris, pour soutenir les journalistes à Gaza. Des chasubles de presse blanches, tachées de colorant rouge, ont été entassées sur la place.

"Au rythme où les journalistes sont tués, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer". Ce message a été inscrit sur une banderole noire déployée en face de la Tour Eiffel. Une quinzaine de militants de l'association Reporters sans frontières (RSF) se sont rassemblés place du Trocadéro à Paris, pour soutenir les journalistes à Gaza. Des chasubles de presse blanches, tachées de colorant rouge, ont été entassées sur la place.

"Rien n'est fait pour venir à leur secours"

"Plus de 130 journalistes ont été tués depuis un an : c'est une hécatombe sans précédent", dénonce RSF qui précise que "32 pris pour cible alors qu'ils travaillaient". "C'est beaucoup trop. Nous sommes en colère parce que rien n'est fait pour venir à leur secours", s'émeut ce jeudi sur France Inter, Thibaut Bruttin, secrétaire général de RSF. "Les évacuations sont aujourd'hui trop limitées. Elles sont faites en coulisses par des puissances qui sont parfois alliées, mais aucun dispositif de grande échelle n'est prévu", poursuit-il.

Reporter sans frontières a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) "pour crimes de guerre commis à Gaza par l’armée israélienne". La première remonte au 1er décembre 2023, la deuxième au 22 décembre de la même année. La troisième a été déposée le 27 mai dernier. "Face à l'ampleur de la tragédie", l'organisation a porté plainte pour la quatrième fois mardi. "On a toutes les raisons de craindre que les forces armées israéliennes poursuivent leurs déplorables pratiques" au Liban, s'inquiète sur France Inter, Thibaut Bruttin.

Par ailleurs, il est toujours aussi difficile, voire impossible, d'informer sur la réalité de la guerre dans l'enclave palestinienne. L'armée israélienne en interdit l'accès. Ainsi, RSF "réclame l'entrée des journalistes internationaux dans la bande de Gaza, que la protection des journalistes palestiniens soit assurée, la fin du ciblage par les forces armées israéliennes et la fin de l'impunité des crimes commis contre les journalistes", détaille le secrétaire général de RSF.

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