Guerre dans la bande de Gaza : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 1er juin

Les bombardements se sont poursuivis samedi à Rafah tandis qu'un accord sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien est en discussion.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un bombardement dans la zone de Rafah, dans la bande de Gaza, le 31 mai 2024. (EYAD BABA / AFP)

L'armée de l'air et l'artillerie israéliennes ont intensément bombardé la ville de Rafah, samedi 1er juin, poursuivant leur offensive dans cette ville du sud de la bande de Gaza, malgré les protestations de la communauté internationale. L'armée isralienne dit y mener des "opérations ciblées" et avoir "localisé de nombreuses armes et des ouvertures de tunnels souterrains". Ces dernières 24 heures, au moins 95 Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Une "feuille de route" pour un cessez-le-feu annoncée vendredi par Washington

Ces bombardements interviennent quelques heures après l'annonce par le président américain d'une "feuille de route" d'Israël en vue d'un cessez-le-feu avec le Hamas. Selon Joe Biden, ce projet comprend premièrement un cessez-le-feu de six semaines, assorti d'un retrait de l'armée israélienne "de toutes les zones peuplées de Gaza", mais aussi la libération de certains otages encore retenus, a-t-il expliqué vendredi. Dans la deuxième phase, le président américain a évoqué la cessation "permanente" des hostilités et la libération de tous les otages. La reconstruction de la bande de Gaza interviendrait dans une troisième et dernière phase.

Depuis vendredi, Benyamin Nétanyahou a, par deux fois, répété les "conditions" d'un cessez-le-feu permanent : la "destruction" du Hamas, la "libération de tous les otages" enlevés durant l'attaque du 7 octobre, et "l'assurance que Gaza ne posera plus de menace" à l'Etat hébreu. Samedi, le Premier ministre israélien s'est par ailleurs dit "ravi" d'être invité à s'exprimer devant le Congrès américain, et de "leur dire la vérité sur [la] guerre juste contre ceux qui cherchent à [les] tuer".

De son côté, le Hamas s'est dit favorable à cet accord. "Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui [vendredi] dans le discours du président américain Joe Biden", a annoncé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

La communauté internationale multiplie les appels à une trêve

Dès vendredi, les réactions de soutien à l'accord de cessez-le-feu dévoilé par Joe Biden se sont multipliées. Le secrétaire général de l'ONU appelle les deux partis "à saisir l'opportunité d'un cessez-le-feu". "Nous avons été témoins de trop de souffrances et de destructions à Gaza. Il est temps d'arrêter", a écrit sur X Antonio Guterres, qui espère une "paix durable au Moyen-Orient". L'Union européenne a de son côté salué une proposition réaliste. "Cette approche en trois étapes est équilibrée (...) Elle a maintenant besoin du soutien de toutes les parties", a réagi sur X la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Samedi, les médiateurs qatarien, américain et égyptien ont à leur tour appelé Israël et le Hamas palestinien à "finaliser" un accord sur la base du plan annoncé par Joe Biden, dans un communiqué commun publié au Caire et à Doha. 

Emmanuel Macron soutient lui aussi la proposition d'un accord global

Emmanuel Macron a, lui aussi, apporté son soutien à l'initiative de Washington. "Nous soutenons la proposition d'accord global des Etats-Unis", a écrit sur X le président de la République. "La guerre à Gaza doit cesser". La veille, le gouvernement avait annulé la participation des industriels israéliens de l'armement au salon de défense Eurosatory, prévu du 17 au 21 juin. Selon le ministère des Armées, "les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français, dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah".

Plusieurs rassemblements de soutien aux civils palestiniens en France

De nombreux rassemblements en soutien au peuple palestinien ont été organisés samedi après-midi dans plusieurs villes de l'Hexagone, dont Tours, Lille, Lyon ou encore Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). A Paris, un cortège de soutien à la Palestine a pris part à la manifestation annuelle d'hommage au militant antifasciste Clément Méric, tué en 2013. Au total, quelque 22 000 personnes, selon la police, dont un cortège de soutien aux Kanaks, ont défilé dans les rues de la capitale.

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