En 70 ans, Israël est passé des kibboutz aux colonies et aux start-ups
Le visage d'Israël en 2018 n'a rien à voir avec celui de 1948. 70 ans après, la droite dure gouverne le pays avec une constante : la paix introuvable entre Israéliens et Palestiniens.
Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame la création de l'État d'Israël. La première guerre israélo-arabe éclate aussitôt. 700 000 Palestiniens sont expulsés. Pour eux, c'est la Nakba, la "catastrophe". Les fondateurs de l'État hébreu veulent un pays socialiste et laïc dont l'idéal est le kibboutz, sorte de ferme collective où l'on exalte les valeurs communautaires et où l'on développe l'agriculture en irriguant le désert.
Six jours qui ont tout changé
En juin 1967, en six jours, les forces israéliennes écrasent les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes. Les généraux victorieux font leur entrée dans la vieille ville de Jérusalem devant le mur des Lamentations. Israël multiplie son territoire par quatre. Plus d'un million de Palestiniens passent sous occupation.
C'est aussi l'essor de la colonisation dans les territoires palestiniens. Les implantations s'étendent à Gaza et surtout en Cisjordanie occupée. La paix en Égypte n'y change rien. En 1987, de jeunes Palestiniens affrontent à coups de pierre les soldats israéliens qui répondent par des tirs réels. En 1995, l'assassinat de Rabin à Tel-Aviv sonne le glas des espoirs de paix. Avec Sharon puis Netanyahu, la droite s'est installée au pouvoir avec l'appui des partis nationalistes et religieux. Plus de 400 000 colons vivent en Cisjordanie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.