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Pakistan : Benazir Bhutto tuée dans un attentat-suicide

La dirigeante de l'opposition pakistanaise et une vingtaine d'autres personnes au moins, ont été tuées. Le kamikaze a ouvert le feu sur Benazir Bhutto, avant de faire exploser sa bombe, quelques minutes après la fin d'un rassemblement politique de l'ancien Premier Ministre, à Rawalpindi, près d'Islamabad.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Pour la seconde fois en quelques mois, Benazir Bhutto a donc été la cible d'un attentat. Cette fois, elle n'aura pas survécu à l'attaque.

Aujourd'hui, c'est quelques minutes après un discours devant des milliers de partisans à Rawalpindi, la grande ville qui jouxte la capitale Islamabad, également siège du pouvoir militaire, que l'attentat s'est produit. 

Benazir Bhutto s'apprêtait à monter en voiture près du parc de Liaqat Bagh lorsqu'un homme a tiré sur elle, l'atteignant au cou. Aussitôt après il s'est fait exploser. 

Benazir Bhutto a été tuée, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Une quinzaine d'autres personnes ont également péri, selon les autorités pakistanaises. Les services de secours signalent en outre une soixantaine de blessés.

Des centaines de policiers anti-émeutes étaient mobilisés à des points de contrôle à l'occasion de ce rassemblement, première réunion publique de Mme Bhutto à Rawalpindi depuis son retour au Pakistan le 18 ocotobre dernier. En novembre, l'opposante avait envisagé de tenir un assemblement à Rawalpindi mais le président Musharraf l'avait contrainte à annuler la réunion, pour des raisons de sécurité.

L'ancien Premier Ministre faisait campagne pour les élections législatives du 8 janvier prochain.Après huit années d'exil à Londres, elle était revenue au Pakistan le 18 octobre dernier. Le jour même, alors qu'elle était en route pour la capitale, elle a été la cible d'un attentat-suicide. 136 personnes avaient été tuées dont au moins 50 des gardes de sécurité de son parti et 6 policiers.En novembre, elle avait appelé à manifester contre l'état d'urgence décrété par le général Musharraf. Les autorités l'avaient alors plusieurs fois assignée à résidence pour l'empêcher de participer à des manifestations. Le 16 décembre dernier, l'état d'urgence était levé et Benazir Bhutto annonçait que sa formation, le Parti du Peuple du Pakistan, participerait aux élections législatives. Aujourd'hui le leader du PPP, Nawaz Sharif annonce qu'il boycottera ces élections et appelle le président Musharraf à démissionner.

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