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Naufrage en Corée du Sud : peine de mort requise contre le commandant du ferry

Le capitaine Lee Joon-Seok est jugé pour "homicide par négligence aggravée" après ce drame qui a coûté la vie à plus de 300 personnes, en avril.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ferry sud-coréen a coulé le 16 avril 2014 au large de l'île de Byungpoong, en Corée du Sud. (DONG-A ILBO / DONG-A ILBO)

Le parquet réclame la sévérité maximale. La peine capitale a été requise, lundi 27 octobre, contre le commandant du ferry sud-coréen Sewol. Il est accusé d'avoir menti et abandonné à leur sort plus de 300 passagers, en majorité des lycéens en voyage scolaire, qui avaient trouvé la mort lors du drame. Le capitaine Lee Joon-Seok est jugé depuis le 10 juin pour "homicide par négligence aggravée" aux côtés de trois autres gradés appartenant à l'équipage du bateau, qui avait fait naufrage en avril au large de la pointe sud de la péninsule coréenne.

L'accusé de 69 ans "porte la responsabilité la plus directe et la plus lourde dans ce désastre car il a quitté le navire sans faire aucun effort pour secourir les passagers", a lancé un représentant du parquet en réclamant la peine de mort. Pendant l'enquête judiciaire, il a cherché à se justifier et a menti. Il n'a montré aucun repentir." Lors de l'audience, le capitaine Lee avait a estimé "mériter" la peine capitale, mais il s'était défendu d'avoir sacrifié les passagers pour sauver sa vie.

La colère des familles concentrée sur le commandant

L'instruction a mis en évidence une combinaison de facteurs expliquant la catastrophe, de la surcharge du navire de 6 825 tonnes à l'incompétence de l'équipage, en passant par des travaux d'agrandissement illégaux qui ont affaibli sa flottabilité.

Mais la colère des familles s'est concentrée sur le commandant du ferry et les membres de l'équipage en raison de leur réaction face au naufrage. Non seulement, ils sont montés en premier à bord des canots de sauvetage, mais il est apparu au cours de l'instruction et du procès qu'ils avaient donné l'ordre aux passagers de ne pas bouger.

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