Otan : la Turquie donne son accord préliminaire à l'entrée de la Suède dans l'alliance atlantique

Pour que Stockholm intègre l'Otan, le protocole d'adhésion doit encore être adopté définitivement par l'Assemblée plénière turque et par la Hongrie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le dirigeant de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale turque, Fuat Oktay, à Ankara, le 26 décembre 2023. (ADEM ALTAN / AFP)

La Suède se rapproche un peu plus des portes de l'Otan, après un accord préliminaire de la Turquie, mardi 26 décembre. Un accord qui devra encore être confirmé par l'Assemblée turque. La Turquie est le dernier membre de l'Alliance atlantique, avec la Hongrie, à barrer la route à la Suède, qui a demandé à intégrer l'Otan en mai 2022 après l'invasion russe de l'Ukraine. Mais la commission des Affaires étrangères du parlement turc a approuvé le protocole d'adhésionn mardi, et l'a transmis à l'Assemblée plénière pour adoption définitive – une procédure dont la date n'a pas été précisée.

La décision a été aussitôt saluée par le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström : "Nous nous réjouissons de devenir membres de l'Otan", a déclaré le ministre au site de la télévision publique SVT Nyheter. Le secrétaire général de l'alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a également "salué" le vote, et ajouté dans un communiqué que l'entrée de la Suède dans l'organisation "rendra l'Otan plus forte".

Des F-16 américains comme condition

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est opposé pendant de longs mois à l'entrée de la Suède dans l'Otan, dénonçant une mansuétude supposée de Stockholm envers certains groupes kurdes, considérés par Ankara comme terroristes. Annoncé comme une simple formalité en novembre, l'examen du protocole d'adhésion avait capoté après une seule réunion.

Début décembre, Recep Tayyip Erdogan avait ajouté comme condition à sa ratification une approbation "simultanée" par le Congrès américain de la vente d'avions F-16 de nouvelle génération à la Turquie, dont elle a besoin pour moderniser sa force aérienne. "Il semble désormais évident que les deux processus vont avancer en parallèle", a déclaré à l'AFP le directeur du German Marshall Fund à Ankara, Ozgur Unluhisarcikli.

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