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Otages du Niger : Aqmi accuse Paris de bloquer les négociations

Dans une vidéo publiée par l'agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias, l'un des dirigeants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique affirme "que les otages jusqu'à présent sont vivants" mais met en cause la France dans le blocage des négociations.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Sahara Médias Autre)

"L'arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la
responsabilité de la France, quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l'avons dit aux Français voici un an déjà
. *La France n'a pas daigné répondre jusqu'à présent à notre offre de

dialogue ", affirme dans une vidéo de quatre minutes Abou Zeid, un des dirigeants d'Aqmi. Et il ajoute que "les otages sont jusqu'à présent vivants* ".

Selon Sahara Medias, Abou Zeid déclare vouloir répondre à des questions posées par
certains proches des otages de la société française Sarcom sur les négociations et la raison de leur blocage. Une allusion claire à la vidéo mise en ligne le 8 décembre sur le même site mauritanien par Clément Legrand, l'un des frères des otages enlevés au Niger.

Paris "exige"

 Sans répondre
directement à la demande de négociation d'Aqmi, Paris a réagi par la
voix du porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères :"Les
autorités françaises continuent d'exiger la libération sains et saufs
de nos compatriotes retenus en otages au Sahel et sont pleinement
mobilisées pour parvenir à ce résultat"
.

"Un jeu de dupes"?

"Il y a un menteur
dans cette affaire. On a la preuve avec ce message qu'il est relativement aisé
d'entrer en contact avec cette organisation. Il y a un problème quelque part.
Il faut que l'un et l'autre clarifient leur position. Ou alors on est dans un
jeu de dupes"
s'interroge
Mathieu Guidère, professeur des universités et spécialiste des groupes islamistes radicaux.

.

Les quatre otages dont il est question dans cette vidéo sont les quatre employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit dans le nord du Niger. Aqmi détient aussi deux Français kidnappés en novembre 2011 dans le nord du Mali.

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