Oscar Pistorius formellement inculpé du meurtre de sa petite amie
Oscar Pistorius est arrivé vendredi matin au tribunal assis à l'arrière
d'une voiture de police la tête recouverte d'une veste. L'athlète
paralympique médaillé aux JO de Londres a été formellement inculpé du meurtre de sa petite
amie, Reeva Steenkamp, une mannequin de 30 ans qu'il fréquentait depuis
novembre.
L'athlète, vécu d'un costume noir sur une chemise bleu ciel, est apparu effondré, en pleurs, se couvrant le visage et fixant le sol tandis que l'acte d'accusation lui était lu. Le parquet a annoncé qu'il voulait requalifier l'affaire en "meurtre avec prémédidation". L'thlète reste incarcéré.
Le juge du tribunal a ensuite suspendu l'audience. Elle a été renvoyée à mardi et mercredi. Dutant cette audience, Oscar Pistorius demandera sa remise en liberté sous caution "le temps pour la défense de faire des recherches et d'être en meilleure posture pour plaider".
Oscar Pistorius conteste sa mise en examen
La jeune femme a été abattue au domicile d'Oscar Pistorius
dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon les médias sud-africains, l'athlète a
tiré quatre balles à travers la porte de la salle de bain de sa maison de
Pretoria. Sa compagne a été atteinte à la tête, à la poitrine, au bassin et à
la main.
L'hypothèse d'un accident – l'athlète l'aurait confondue
avec un voleur – a d'abord été évoquée. La police a rapidement exclu cette
thèse soulignant que des disputes familiales au domicile de l'accusé lui
avaient déjà été signalées. Par
ailleurs, la police a expliqué que les voisins avaient entendu " des
bruits " avant les tirs.
Dans un communiqué, l'agent d'Oscar Pistorius explique que l'athlète conteste "dans les termes les plus forts" sa mise en examen pour meurtre.
Un modèle déchu
L'arrestation de l'athlète a été vécue comme un choc en
Afrique du Sud où il était érigé en modèle de courage et de volonté. Surnommé "Blade Runner" en
raison des deux lames en carbone avec lesquelles il courait, Oscar Pistorius était
très apprécié en Afrique du Sud. Après cette affaire, le quotidien The Citizen
l'a immédiatement rebaptisé "Blade Gunner" (de gun, pistolet). Les quotidiens ont
également commencé à raconter la face obscure de l'athlète.
Selon
The Times , Oscar Pistorius était d'un tempérament plutôt caractériel et parano,
amateurs d'armes à feu. Un journaliste du New York Times raconte que l'athlète
lui a appris à tirer. Un reporter du Daily Mail britannique se souvient avoir
trouvé "des
battes de cricket et de base-ball (...) derrière la porte, un pistolet près de
son lit et un fusil automatique à une fenêtre ", alors qu'Oscar Pistorius
vivait dans un lotissement résidentiel fortifié élu en 2009 "le domaine le
plus sûr d'Afrique du Sud".
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