Obama : les inquiétudes d’Israël sur l’Iran sont légitimes
Les Etats Unis viennent de soumettre au conseil de sécurité de l'ONU une résolution qui entérine l'accord nucléaire conclu à Vienne. Il pourrait être adopté dans les prochains jours. Face aux critiques, notamment d'Israël, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié l’accord conclu mardi à Vienne « d’erreur historique », Barack Obama a pris soin de répondre aux inquiétudes lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
Israël a des inquiétudes légitimes concernant sa sécurité vis-à-vis de l'Iran (…) Mais toutes ces menaces sont aggravées si l'Iran obtient l'arme nucléaire.
Ni le premier ministre Israélien, ni les adversaires républicains de Barack Obama, qui ont déjà dit qu’ils s’opposeraient à l’accord au congrés, n’ont "proposé de meilleure alternative" a poursuivi Barack Obama.
L’Iran a un rôle à jouer dans le conflit Syrien
Nous ne résoudrons pas les problèmes en Syrie sans l'implication des Russes, des Iraniens, des Turcs, de nos partenaires du Golfe (…) C'est très chaotique, il y a trop de factions, il y a trop d'argent et d'armes qui inondent la zone .
Interrogé sur d’éventuelles nouvelles coopérations régionales entre l’Iran et les Etats Unis du fait de cet accord, le Président Américain a précisé que les relations diplomatiques entre l’Iran et les Etats Unis ne redeviendraient pas « normales » à court terme.
Je ne prévois pas de séries d'accords formels avec l'Iran sur la manière dont nous conduisons notre campagne contre l'Etat Islamique, mais il est évident que l'Iran a de l'influence en Irak .
Sans reparler de l’axe du mal, qu’avait évoqué Georges Bush en 2002 et dans lequel l’Iran figurait aux côtés de la Corée du Nord et de l'Irak (de Saddam Hussein), Barack Obama estime que "L'Iran continue de représenter un défi pour nos intérêts et nos valeurs ".
"Même avec cet accord, les Etats Unis et l’Iran continueront à avoir de profondes divergences, en raison notamment du soutien de l’Iran au Hezbollah"
Pour Barack Obama il est crucial de convaincre son opinion publique. La résolution sera adoptée à l'ONU en début de semaine prochaine, mais le Congrès américain a le pouvoir de bloquer la levée des sanctions économiques prévues dans l'accord.
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