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Obama à Castro : "La guerre froide est terminée"

Ce samedi, au Panama, deux mondes se sont rencontrés. Le président américain et son homologue cubain se sont entretenus. Un tel tête à tête sans précédent depuis plus d’un demi-siècle. Pour Barack Obama cet entretien est peut-être un "tournant".
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Raul Castro et Barack Obama se sont entretenus pendant près de deux heures © ReutersJonathan Ernst)

La rencontre que tout le monde attendait. Après la photo souvenir d’une poignée de mains historique, le président américain Barack Obama s'est entretenu samedi avec son homologue cubain, Raul Castro, au sommet des Amériques en cours au Panama. Les deux nations ne s’étaient pas adressé officiellement la parole depuis 1956, quelques années avant l’embargo américain sur Cuba.

 

Ce samedi, peu avant 22h (heure de Paris), les deux dirigeants ont posé pour la photo de groupe et se sont ensuite retrouvés. La rencontre a duré une heure. "Nous ouvrirons des ambassades ", a dit Raul Castro. Barack Obama a annoncé qu'il prendrait sa décision dans les jours à venir sur une sortie éventuelle de Cuba de la liste des Etats qui soutiennent le terrorisme. Il a cependant estimé que cet entretien pouvait être "un tournant " et que Cuba n'était pas "une menace pour les Etats-Unis ".

"Cuba n'est pas une menace pour les Etats-Unis" (Barack Obama)

Le président américain a également déclaré que son message était clair : "La guerre froide est terminée". Cette conversation avec Raul Castro a été "franche et fructueuse ", selon Barack Obama. "Nous avons des visions très différentes sur la manière dont la société devrait être organisée. Et j'ai été très direct avec lui ".

Avant de s’enfermer pour discuter, Barack Obama avait remercié Raul Castro pour son "esprit d’ouverture " et a appelé à "tourner la page ". Raul Castro a prévenu le président américain qu’il faudra être "très patient ". Ce dégel avait débuté en décembre dernier après la remis en liberté de l'Américain Alan Gross. Barack Obama et Raul Castro avaient simultanément fait des déclarations considérées comme un tournant historique. "Todos somos Americanos ", avait déclaré le président américain en espagnol, tandis que le leader cubain avait estimé que Barack Obama "méritait le respect ".

 

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