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Sommet des Amériques : Obama et Castro se sont serré la main

La poignée de main est éminemment symbolique entre les deux hommes - Cuba ne s'est jamais rendu au Sommet des Amériques et, surtout, les deux hommes doivent avoir ce samedi des échanges historiques. Les deux pays ne se sont plus parlés depuis 1956.
Article rédigé par franceinfo
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  (Une poignée de mains très symbolique, avant des discussions annoncées comme historiques ce samedi © MaxPPP)

Tout sourire, entre le président équatorien Rafael Correa et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Raul Castro et Barack Obama se sont donc serré la main sous les objectifs des photographes, histoire de montrer à tous qu'entre Cuba et les Etats-Unis, la normalisation était bien en marche.

Une poignée de main éminemment symbolique, en marge du Sommet des Amériques qui s'est ouvert au Panama, tout comme les discussions qui doivent se tenir entre les deux deux hommes ce samedi, toujours en marge. Mais l'Histoire est partout : c'est la première fois que Cuba se rend à ce Sommet. "C'est la première fois de l'Histoire que se réunissent à la même table les 35 chefs d'Etat et de gouvernement" de la région, s'est réjoui le secrétaire général de l'OEA, l'Organisation des Etats américains, Jose Miguel Insulza.

Barack Obama a défendu la normalisation des relations avec Cuba "pour améliorer la vie des Cubains"
  (Autre vue de cette poignée de main historique... © REUTERS/Panama Presidency)

Cuba toujours sur la liste noire des Etats terroristes

Que vont-ils se dire, ces deux présidents qui ne s'étaient plus adressés la parole depuis 1956 ? Il devrait être question de la reprise des relations diplomatiques, qui tardent à se concrétiser malgré, déjà, trois séries de discussions au plus haut niveau. Pour l'instant, Cuba figure toujours sur la liste noire américaine des Etats qui soutiennent le terrorisme... ce qui pourrait changer : la Maison Blanche a indiqué qu'Obama n'était "pas encore au stade " de prendre une décision, mais qu'une "annonce " pourrait être faite au Panama. 

Il y a aussi la question de l'embargo américain, décrété en 1962 et renforcé en 1996 ; un embargo total sur les transactions économiques et financières, dénoncé par la Havane comme un obstacle au développement de l'île - les dommages son estimés à 116 milliards de dollars. Seul le Congrès américain pourrait lever l'embargo, mais les deuxc chambres sont pour l'instant très partagées.

La poignée de mains vue de La Havane, c'est un reportage de Gaële Joly
 

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