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Nuit de la Saint-Sylvestre en discothèque : "Un bel indicateur du retour complet à la vie normale", se réjouit l'Umih

Le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie Nuit à Paris et en Île-de-France estime qu'il est important de "fédérer des gens autour d'un moment" comme le Nouvel An, même si 2023 s'annonce "difficile à appréhender".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une soirée en boîte de nuit à Limoges, en 2021. (NATHALIE COL / FRANCE-BLEU LIMOUSIN)

Pour la première fois depuis l'épidémie de Covid-19, les discothèques et bars de nuit vont pouvoir accueillir des clients pour la nuit de la Saint-Sylvestre. "Un bel indicateur du retour complet à la vie normale", se réjouit samedi 31 décembre sur franceinfo David Zenouda, président de l’Umih Nuit à Paris et en Île-de-France. Ce gérant de six bars et restaurants situés dans la capitale compte bien "se changer les idées et faire la fête" malgré une année 2023 qui s'annonce "difficile à appréhender" avec l'explosion des factures d'électricité et le remboursement des prêts garantis par l'État.

franceinfo : Pouvoir fêter la soirée du Nouvel An dans vos établissements, est-ce le signe que l'activité reprend vraiment ?

David Zenouda : L'activité a repris depuis quelques mois, mais en effet c'est la première fois, depuis le Covid, qu'on va pouvoir fêter un jour de l'An en discothèque, en bar de nuit, en restaurant festif, dans tous les lieux où l'on a envie de pouvoir se lever, danser, trinquer, rencontrer des personnes que nous ne connaissons pas. C'est ce qu'on n'a pas pu faire pendant cette période un peu difficile pour tout le monde. C'est un bel indicateur du retour complet à la vie normale. On l'espère ! C'est très important pour la société de pouvoir fédérer des gens autour d'un moment aussi important que le jour de l'An, et on est très content que ce soit de nouveau possible.

La Saint-Sylvestre, c'est une soirée particulière pour votre secteur ?

Evidemment, on met les petits plats dans les grands, dans les restaurants festifs comme dans les discothèques. On se prépare avec une organisation toute particulière, des DJ de qualité qu'on a recherchés, recrutés, des équipes motivées pour pouvoir accueillir le plus de monde de la meilleure manière possible.

Plus de monde, c'est plus de personnel, c'est déjà compliqué de recruter dans votre secteur, ça l'est encore plus pour le Nouvel An ?

Le recrutement est compliqué pour toute l'hôtellerie-restauration-discothèque ces derniers temps mais on y travaille. Ces métiers demandent une forme de professionnalisme, on a besoin de plus de formations. On ne peut pas, du jour au lendemain, s'improviser chef, commis de cuisine, ou mixologue pour créer des cocktails dans un bar de nuit. Il faut des formations de plus en plus accélérées pour donner la possibilité à des jeunes de s'impliquer et de se professionnaliser au plus vite. Cela doit être un métier de professionnels qui ont envie d'en faire une carrière, parce qu'on peut commencer au vestiaire d'une discothèque et finir à la direction en seulement 3 ou 4 ans.

Coûts de fonctionnement en hausse, factures d'électricité qui explosent, 2023 va être une année critique ?

C'est une année critique. Le coût des matières premières, électricité en tête, a considérablement augmenté, multiplié par 10 par moment. Critique également parce qu'on doit rembourser nos PGE, les prêts garantis par l'État, alors qu'on doit faire face à une diminution de nos marges. Tout cela fait que 2023 va être une année difficile à appréhender. C'est de la marge en moins, du résultat en moins, mais ce soir, on va tenter d'oublier tous ces problèmes, de se changer les idées et de faire la fête.

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