Nigeria : près de 300 filles et femmes sauvées d'un fief du groupe Boko Haram
En avril 2014, la secte islamiste Boko Haram avait enlevé quelque 200 lycéennes près du village de Chibok, au nord du Nigeria, suscitant une vague d'émotion dans le monde. L'armée nigériane a annoncé mardi soir avoir sauvé 200 filles et 93 femmes lors d'une opération militaire visant à reprendre la forêt de Sambisa aux forces de Boko Haram. L'espoir des familles a été de courte durée puisque l'armée a expliqué qu'il ne s'agissait pas des lycéennes enlevées l'an dernier.
"Les troupes ont pris et détruit cet après-midi trois camps de terroristes dans la forêt de Sambisa ", un des principaux repaires de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a déclaré le porte-parole de l'armée Chris Olukolade dans un communiqué. "Il n'est pour l'instant pas confirmé que les filles soient celles de Chibok. On vérifie l'identité des personnes libérées ", a-t-il ajouté.
Le 14 avril 2014, 276 lycéennes ont été enlevées par les islamistes de Boko Haram dans le dortoir de leur lycée pour filles de Chibok. Les assaillants avaient obligé les lycéennes à sortir de leur école. Ils les avaient fait monter dans des camions, avant de s'enfoncer dans la végétation dense de cette région. Toutefois, plusieurs dizaines d'adolescentes avaient réussi à s'enfuir.
"Bring back our girls"
Le kidnapping a été revendiqué quelques jours plus tard, le 5 mai, par le chef de Boko Haram. Abdula Bakar Shekau a expliqué qu’il souhaitait vendre et marier de force les filles. S’en était suivie une vague de protestation dans le monde entier. L'Onu prenant position en expliquant que les faits et exaction de la secte de Boko Haram constituait un crime contre l’humanité.
Il y a quelques jours pour les un an de leur disparition, des manifestations se sont déroulées un peu partout dans le monde, avec un slogan bien connu celui de "Brink back our girl" ("ramenez nous nos filles"). En France, c’est la journaliste et ancienne compagne du président de la République Valérie Trierweiler qui a pris la tête de la mobilisation.
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