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Nicolas Sarkozy est décrit par les diplomates des Etats-Unis comme "viscéralement" pro-américain

Selon les câbles diplomatiques révélés par et Le Monde, Nicolas Sarkozy avait annoncé aux Américains le 1er août 2005 qu'il serait candidat à l'élection présidentielle de 2007.Son annonce officielle n'était intervenue que le 29 novembre 2006.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, rencontre Georg W. Bush à la Maison blanche le 12 septembre 2006 (AFP - White House - Kimberlee Hewitt)

Selon les câbles diplomatiques révélés par et Le Monde, Nicolas Sarkozy avait annoncé aux Américains le 1er août 2005 qu'il serait candidat à l'élection présidentielle de 2007.

Son annonce officielle n'était intervenue que le 29 novembre 2006.

Selon ces documents, il a envisagé en 2006, alors qu'il n'était que ministre, l'envoi de troupes françaises en Irak dans le cadre d'une "force internationale".

Une possibilité évoquée par Nicolas Sarkozy lors d'une rencontre à Paris avec le ministre de la Justice de George W. Bush, Alberto Gonzales. "Sarkozy a déclaré que la France et la communauté internationale allaient devoir aider les Etats-Unis à résoudre la situation en Irak. Peut-être en remplaçant l'armée américaine par une force internationale", écrit l'ambassadeur des Etats-Unis en France, Craig Stapleton, dans son compte-rendu.

Des mémos publiés mardi soir par le site internet du , sur la base du matériel obtenu par WikiLeaks, montrent que, selon les diplomates américains, Nicolas Sarkozy était hostile à l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003.

Selon ces documents cependant, il désapprouvait aussi l'opposition frontale manifestée contre cette opération par le président français de l'époque Jacques Chirac et son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. "Affirmant que c'est quelque chose que lui 'ne ferait jamais', il a évoqué l'utilisation, par Chirac et Villepin, du véto de la France au Conseil de sécurité (de l'ONU) contre les Etats-Unis en février 2002 comme étant une réaction injustifiable et excessive", dit un câble du 1er août 2005. Nicolas Sarkozy était alors ministre de l'Intérieur et il rencontrait à Paris le conseiller de la Maison Blanche pour les questions économiques, Alan Hubbard.

Avant sa première rencontre avec Nicolas Sarkozy en sa qualité de président des Etats-Unis, Barack Obama reçoit de son ambassadeur à Paris un message extrêmement positif. "Votre visite intervient à un moment historique", écrit le diplomate, avant que les deux hommes ne se voient le 3 avril 2009 à l'occasion d'un sommet de l'OTAN à Strasbourg, dans l'est de la France.

"Nicolas Sarkozy est le président français le plus pro-américain depuis la Seconde guerre mondiale, il est actuellement le dirigeant le plus influent en Europe", écrit poursuit-il. L'ambassadeur prévient que Nicolas Sarkozy est "un pragmatique brillant, impatient, non diplomate, imprévisible, charmant, innovant" pour lequel "le rapport personnel a un impact" sur la relation politique, rapporte Le Monde en se fondant sur les documents de WikiLeaks. Il ajoute que le président français "espère un contact régulier intense" avec Barack Obama.

Au long de ces télégrammes est souligné le "mauvais caractère" de Nicolas Sarkozy. Il est aussi parfois décrit comme "frénétique" ou "impulsif". "Personne ne peut dire non" au président français, écrit un câble. D'autres documents publiés ces derniers jours avaient dépeint un homme "autoritaire" et "susceptible".

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