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New York : la police ferme son unité d'espionnage des musulmans

La police new-yorkaise a annoncé mardi soir dans un communiqué qu'elle fermait son unité chargée de surveiller la communauté musulmane. Secrètement mise en place après les attentats du World Trade Center, en 2001, la cellule était l'objet de nombreuses critiques.
Article rédigé par Romain Geoffroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Depuis plusieurs années, elle était chargée de surveiller les musulmans. Mardi soir, la police de New York a annoncé la fermeture d'une de ses unités les plus critiquées.

Secrètement mise en place dans les années qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, la cellule été composée d'une douzaine d'agents. Des policiers en civils été chargés de surveiller la communauté musulmane dans ses mosquées, ses librairies, ses restaurants et ses magasins. La police documentait tout ce qu'elle voyait et entendait dans la communauté.

Une volonté du nouveau maire

Dans un communiqué, la police assure que l'unité était largement inactive depuis l'arrivée de la nouvelle équipe municipale en janvier.

"Notre administration a promis aux New-Yorkais une police qui assure la sécurité de la ville, mais qui soit aussi respectueuse et juste , s'est félicité le maire de New York Bill de Blasio, dans un communiqué. Cette réforme représente un pas capital pour réduire les tensions entre la police et les communautés qu'elle sert, afin que nos policiers et nos citoyens puissent s'entraider dans la lutte contre les mauvaises personnes. "

Une plainte déposée en juin 2013

Affirmant que les pratiques de cette unité de police violaient les droits civiques des musulmans et la Constitution américaine, plusieurs associations avaient porté plainte en juin dernier contre l'ancien maire Michael Bloomberg et l'ancien chef de la police de New York Ray Kelly.

"Quand la police transforme en suspects des gens respectueux de la loi, parce qu'ils fréquentent une mosquée et non une église ou une synagogue, cela viole les garanties d'égalité et de liberté religieuse de notre Constitution ", avait déclaré Hina Shamsi, une responsable de l'ACLU, organisation américaine de défense des droits civiques.

En août 2013, deux journalistes avaient révélé que la police de New York avait secrètement placé les mosquées de la ville dans la catégorie des "organisations terroristes".

Début janvier, lors de son arrivée à la tête de la police de New York, Bill
Bratton avait déclaré vouloir rebâtir la confiance entre la police et les différentes communautés de la ville.

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