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New Delhi a annoncé le 11 août son intention de porter plainte contre le semencier américain pour "biopiraterie"

Selon Le Monde, l'Autorité indienne de la Biodiversité reproche à Monsanto d'avoir mis au point, sans autorisation, une aubergine génétiquement modifiée à partir d'une dizaine de variétés locales.Monsanto s'était associé en 2005 avec le semencier indien Mahyco (lui aussi visé) et plusieurs universités indiennes pour mener ces recherches.
Article rédigé par France2.fr
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Aubergines sur un marché indien. (AFP - Deshakalyan Chowdhury)

Selon Le Monde, l'Autorité indienne de la Biodiversité reproche à Monsanto d'avoir mis au point, sans autorisation, une aubergine génétiquement modifiée à partir d'une dizaine de variétés locales.

Monsanto s'était associé en 2005 avec le semencier indien Mahyco (lui aussi visé) et plusieurs universités indiennes pour mener ces recherches.

Mais ils n'ont demandé aucune autorisation pour utiliser des variétés locales. Or, la loi sur la biodiversité de 2002 stipule notamment que les agriculteurs auraient dû être consultés afin de négocier une éventuelle participation aux bénéfices tirés de l'exploitation de l'aubergine génétiquement modifiée.

L'Autorité indienne de la biodiversité estime que Monsanto a volontairement ignoré la loi afin de se garder avec son partenaire Mahyco les bénéfices de cette aubergine, la BT Brinjal, qui était destinée au marché indien.

Selon India Today, il aura fallu un an aux autorités indiennes pour préparer cette plainte. Il s'agit en effet d'un test : c'est la première fois qu'une entité commerciale est poursuivie pour biopiraterie. La loi prévoit jusqu'à 3 ans d'emprisonnement pour les coupables.

Toujours selon India Today, Monsanto rejette la responsabilité sur ses partenaires indiens qui n'auraient pas engagé les démarches nécessaires en vue d'obtenir une autorisation.

Ce coup dur contre Monsanto constitue une victoire pour les opposants aux OGM en Inde, où seule la culture du coton génétiquement modifié est actuellement autorisée. Les opposants aux OGM espèrent maintenant que le semencier américain ne sera pas autorisé à mener des recherches sur les oignons génétiquement modifiés, comme il en a fait la demande au mois de juin.

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