Nelson Mandela à l'hôpital, dans un état "grave mais stable"

La santé de Mandela est sans doute le secret le mieux gardé en Afrique du Sud. Signe qui ne trompe pas : seule la présidence sud-africaine est habilitées à donner des nouvelles de "Madiba", comme on le surnomme.

Dans un état "grave", a-t-elle dit d'abord - ce qui a alarmé le pays tout entier, et au-delà : des témoignages de sympathie et d'affection ont afflué du monde entier. La Maison Blanche a ainsi transmis ses "pensées et prières aux Sud-Africains" .
Dans un état "grave mais stable", a-t-on appris un peu plus tard... Pas vraiment de quoi être soulagé.

La dernière déclaration publique, on la doit au porte-parole de la présidence, Mac Maharaj : "C'est une infection pulmonaire, une pneumonie qui affecte beaucoup de choses dont la respiration. Mais les médecins m'ont dit qu'il respirait sans assistance, donc je pense que c'est un signe positif."

Entre tristesse et fatalisme 

Et Mac Maharaj de se faire philosophe : "Au début (lors des hospitalisations précédentes, ndlr) nous étions très anxieux, cette fois, notre anxiété est tempérée par une certaine compréhension de son âge et de sa fragilité (...) Nous n'avons pas besoin d'être trop inquiets, nous avons juste besoin de continuer à réfléchir à la façon dont sa vie a fait de nous des gens meilleurs."

L'ANC, l'ancien parti de Mandela, toujours au pouvoir en Afrique du Sud, a appelé le monde à s'associer aux prières des Sud-Africains: "Nous allons garder le président Mandela et sa famille dans nos pensées et nos prières et appeler les Sud-Africains et les citoyens du monde entier à faire de même pour notre bien-aimé homme d'Etat et icône, Madiba" .

Personne ne sait, à l'heure qu'il est, où est Nelson Mandela. Dans quel hôpital. Un peu mécaniquement, les journalistes se sont rassemblés devant celui où l'ancien président avait été admis la dernière fois...

Sauf que, peu après 16h, une ambulance escortée de voitures de police en est sortie ; et la police a bloqué la route derrière, pour empêcher quiconque de les suivre. Mandela aurait-il changé de lieu ? La présidence n'en dit rien.