Naufragé du Pacifique : son récit serait "100% véridique"
Son histoire rocambolesque avait laissé dubitatifs les
spécialistes. Finalement tout laisse à croire que José Salvador Alvarenga a
bien dérivé 13 mois seul à bord de son bateau de pêche en panne, des côtes du Mexique
aux îles Marshall, 12.500 km plus loin.
"Monsieur Alvarenga ne ment pas (...). Ce qu'il affirme
est cohérent ", a déclaré ce vendredi Maria Elena Revelo, docteur engagée
par un cabinet d'avocats américain pour vérifier la véracité du récit du
naufragé.
Son récit passé au détecteur de mensonges
José Alvarenga a été soumis à une série de 82 questions. A chaque
réponse, sa réaction était mesurée par un polygraphe, censé détecter notamment
le stress engendré par le mensonge. Un test que le naufragé a passé haut la
main : il est resté "émotionnellement stable, ce qui prouve que son
histoire est réelle ", a rapporté le médecin.
"Son récit est 100% véridique ", a confirmé
l'avocat Jeffrey Masonek, directeur du cabinet qui représente le naufragé.
Dans une étude parue en février, des chercheurs d'une université hawaïenne avaient confirmé, grâce à l'analyse des vents et des courants dans la zone traversée par le naufragé, que la trajectoire empruntée par le bateau à la dérive était crédible.
Robinson Crusoé des temps modernes
S'il dit bien vrai, le Salvadorien de 37 ans, retrouvé fin
janvier, bat ainsi tous les records connus de survie en mer. Pêcheur
expérimenté, il doit notamment sa survie à un régime composé d'oiseaux, de
poissons pêchés à main nue, de sang de tortue, d'eau de pluie et de sa propre
urine. Lors d'une conférence de presse vendredi, l'homme qui est aujourd'hui
sous traitement psychologique, a ajouté avoir pu se protéger du soleil et des
intempéries grâce à la glacière de son bateau.
Les offres de rachat des droits de son aventure affluent déjà chez ses avocats. Pas sûr que l'idée de voir son aventure adaptée dans
un bestseller ou sur les écrans réjouisse le principal intéressé, devenu
phobique de la mer.
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