Municipales en Espagne: l'esprit des indignés fait trembler le pouvoir central
L'esprit des "indignados", les indignés, souffle sur le scrutin municipal en Espagne. Ce dimanche, les électeurs doivent choisir leurs maires et leurs représentants régionaux, et les nouveaux partis d'extrême gauche comme "Podemos" ou "Ganemos" menacent les conservateurs, y compris dans les grandes villes.
Barcelone, basculement à gauche ?
A Barcelone, capitale de la communauté autonome de Catalogne, le mano a mano tient les électeurs en haleine depuis de nombreuses semaines. Ada Colau, la candidate de "Barcelona en Común" (barcelone en commun), coalition de plusieurs partis d'extrême gauche, fait jeu égal dans les sondages avec le maire sortant Xavier Trias, candidat du parti conservateur Ciu qui dirige également la région.
Qualifiée de populiste par ses opposants, mais créditée d'un quart des intentions de vote, Ada Colau, 41 ans, a fait sa campagne sur les thèmes sociaux: transformation des logements vides en logements sociaux, instauration d'un revenu minimum pour les familles pauvres. Elle est aussi la chef de fil du mouvement de lutte contre les expulsions.
Les expulsions locatives, cheval de bataille des indignés
Ces expulsions pourraient faire vaciller le parti populaire au pouvoir en Espagne. Car si 2014 fut l'année de la reprise économique, dans le même temps 35.000 familles ont été expulsées de leur logement, incapables de rembourser leurs dettes au plus fort de la bulle immobilière espagnole.
A Madrid également, fief conservateur, c'est une candidate d'extrême gauche qui fait de l'ombre à ses rivaux: Manuela Carmena, ancienne juge de 71 ans, est à égalité avec la candidate du Parti Populaire Esperanza Aguirre.
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