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Quand les «murs» divisent le monde

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
De par le monde, des barrières de séparation ont été, sont et seront encore construites le long des frontières. Que ce soit des murs de défense, pour lutter contre l'immigration, le trafic de drogue ou pour d'autres raisons, ces ouvrages suscitent toujours la controverse à une époque marquée par la mondialisation.

Le dernier en date, une frontière de barbelés entre la Grèce et la Turquie, empêche les migrants de rejoindre l’espace Schengen. Au péril de leur vie, ceux-ci doivent traverser une rivière séparant les deux pays.
Leur histoire a été racontée par la journaliste Doan Bui dans «Les fantômes du fleuve». Son reportage a remporté le Prix Albert Londres en mai 2013.

Douze photos illustrent ce propos.

Le fleuve Evros marque la frontière entre la Turquie et la Grèce, mais une parcelle de terre de 12 km pénètre en territoire turc au niveau la ville d’Edirne.
	 
	Ce passage permettait aux migrants turcs de franchir sans encombre la frontière. Mais pour contrer les clandestins, la Grèce y a renforcé les contrôles, en y déployant 1800 gardes-frontières. Puis ella a fait construire un mur de barbelés. Achevé fin 2012, il a engendré de vives polémiques au sein de l’Europe.
	  (REUTERS/Vassilis Ververidis)
Le Maroc a annexé le Sahara Occidental en 1975, au départ du colonisateur espagnol. Le Front Polisario a pris les armes pour obtenir l'indépendance jusqu'à ce que l'ONU impose un cessez-le-feu en 1991.
 
Pour affirmer sa souveraineté sur ce territoire, le Maroc a érigé un mur entre 1980 et 1987.
 
La communauté internationale ne reconnaît pas la légalité de cette annexion. 100.000 soldats marocains patrouillent le long de cette frontière des sables. (  Reuters / Desmond Boylan)
Depuis 1974, Chypre est coupée en deux par une frontière de barbelés de 180 km, surnommée «la ligne verte» et surveillée par les soldats de l'ONU.

Au Sud, la République de Chypre reconnue par l’Union européenne et au Nord, la République turque de Chypre.

Sur cette zone démilitarisée se trouve Nicosie, la capitale chypriote. Les négociations entamées en 2002 sur la réunification de l'île sont toujours en cours. (AFP PHOTO/Hasan MROUE )
La barrière de Ceuta, longue de 8 km et haute de 3m 50, sépare le Maroc et Ceuta, enclave espagnole en territoire marocain.

Cette frontière a été construite par l'Espagne en 2001 pour endiguer l'immigration illégale et la contrebande. (AFP PHOTO/ FIDEL RASO )
12 km de clôtures de 6 mètres de haut composent la barrière de Melilla, l’autre frontière entre l’Espagne et le Maroc.

Son but est de barrer la route aux candidats à l'émigration qui tentent de quitter le territoire marocain.

Depuis quelques années, le Maroc renforce, le long de ses côtes atlantique et méditerranéenne, son dispositif de lutte contre l'immigration clandestine. (AFP / Dominique FAGET )
«Clôture de sécurité» pour Israël, «mur de l’apartheid » pour les Palestiniens...Quel que soit le nom qu’on lui donne, cette construction commencée en 2002, sur décision d'Ariel Sharon, reste très contestée par la communauté internationale.

La Cour internationale de justice de La Haye ainsi que l'Assemblée générale de l'ONU considèrent cette barrière comme illégal et demandent sa destruction. Plus de 400 km (sur les 700 km prévus) sont déjà achevés. (AFP PHOTO YOAV LEMMER )
En 2006, le gouvernement américain adopte le Secure Fence Act qui permet le prolongement d'une barrière commencée en 2002, entre les USA et le Mexique pour lutter contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme.

Déjà longue de 1 120 km, les États-Unis prolongent dans les eaux du Pacifique la barrière, afin d'empêcher les immigrés clandestins d'entrer dans le pays en profitant de la marée basse. (AFP / OMAR TORRES)
En 2006, à Dandong, ville chinoise et dernière étape avant la Corée du Nord, les autorités chinoises érigent un mur de béton et de barbelés, pour éviter l'afflux d'immigrés illégaux nord-coréens. (AFP PHOTO/Frederic J. BROWN )
Le long du 38e parallèle, la DMZ, une zone démilitarisée longue de 238 km et de deux à quatre kilomètres de large sépare les deux Corée.

Etablie à la fin du conflit de 1950-1953 pour consacrer la partition entre un Nord sous influence soviétique et un Sud soutenu par les Etats-Unis. De chaque côté de la frontière, des milliers de soldats nord-coréens et sud-coréens se surveillent. (AFP PHOTO/CHOI JAE-KU )
En 1999, l’'Inde construit une barrière de barbelés de 1.000 kilomètres, dans le Cachemire, le long de la frontière pakistanaise pour limiter intrusions des séparatistes islamistes.

L’Inde et le Pakistan revendiquent chacun l’intégralité du Cachemire depuis l’indépendance de 1947. (AFP PHOTO / Tauseff MUSTAFA )
Un milliard d'euros a été dépensé pour ériger sur près de 4000 km, une barrière de barbelés, nommée «la ligne zéro» entre l'Inde et le Bangladesh.

Immigration clandestine, trafic de drogue et terrorisme sont les raisons invoquées par le gouvernement indien pour justifier la construction de cette frontière.

Les travaux pour électrifier cette zone de sécurité seront achevés en 2012. (REUTERS/Rupak De Chowdhuri)

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