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Louxor n'attire plus la foule...des Français.
70% d'activité en moins. Le tourisme en Haute Egypte est exsangue. Principale raison, l'absence des français, moitié moins nombreux à se rendre en Egypte qu'en 2010. A leurs yeux, le pays semble peu sûr.
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Le site de Karnak est vide. A Louxor, les bateaux promenades sur le Nil restent à quai. Les hôtels sont loin de faire le plein. Tous les acteurs du tourisme se plaignent.
Les étrangers ne se pressent pas. Les Français surtout. Or, la France avide de richesses patrimoniales était la poule aux oeufs d'or de la haute Egypte, où se concentre l'essentiel des antiquités. Avant 2010, 600.000 de nos compatriotes se sont rendus en Egypte. Ils n'étaient plus que la moitié en 2012, et cette année ne s'annonce pas meilleure. Inquiets des soubressauts politiques qui alimentent les images des télés, les Français vont voir ailleurs. Ils sont passés du 3ème au 11 ème rang des visiteurs.
La violence, un prisme déformant que le pouvoir en place ne chercherait pas à corriger. Selon Mohamed Osman, vice-président de la Chambre de tourisme de Louxor, cité par Courrier International, le tourisme n'est pas la tasse de thé des islamistes.«Certains d'entre eux n'y sont pas très favorables, commente-t-il. Ils ne le tuent pas, mais ils le laissent mourir.»
Mais à lire certains professionnels, la frilosité des touristes serait essentiellement française. Nahed Rizk, responsable en France du tourisme égyptien, déclare dans une revue professionnelle:«S’il y avait un danger réel de voyager en Egypte, il serait le même pour tout le monde. Les Russes ou les Allemands pourraient invoquer les mêmes problèmes et pourtant leurs trafics augmentent régulièrement».
En fait la demande touristique s'est déplacée vers les côtes de la mer Rouge, où se précipitent Russe, Allemands, Anglais, laissant les guides de Louxor battre le pavé en attente de clients.
L'Egypte fait désormais rêver par ses plages, et plus trop par ses antiquités.
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