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Le misyar, mariage «low-cost», a le vent en poupe chez les jeunes Saoudiens

Minimum de contraintes financières mais devoir conjugal assuré. Ce sont les principaux avantages du mariage misyar qui attire les plus jeunes en Arabie Saoudite. Le coût de la vie, trop élevé, ne leur permet plus de s'offrir de «vrais» mariages.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
16 janvier 2015. Des Saoudiennes contemplent une installation représentant un mariage traditionnel pendant le Festival historique de Djeddah (Arabie Saoudite).
 (STR / AFP)

En Arabie Saoudite, les jeunes seraient de plus en plus enclins à choisir le mariage misyar (mariage du voyageur) à cause de la cherté de la vie, rapporte le journal Saudi Gazette repris par le site d'informations Al Arabiya. En préférant cette union admise par l’islam dans le monde sunnite et autorisée depuis 2006 par une fatwa dans le pays, le couple renonce à certains droits.

Par exemple, les époux ne sont pas obligés de vivre sous le même toit et le mari est exempté de ses obligations financières vis-à-vis de sa femme. Cette dernière peut continuer à vivre en famille ou par ses propres moyens. Mais son époux peut lui rendre visite quand il le souhaite. Les avantages se résument en deux adjectifs: économique et sexuel.  

Union asymétrique
«Le taux de divorce est en hausse et celui de la polygamie est en baisse. De plus en plus de célébrants veulent bien signer des contrats de mariage misyar. C’est un moyen pour les hommes de se marier sans être obligés de payer une dot et de subvenir aux besoins d'un foyer», explique le consultant en questions familiales Nasser al-Thubaiti à Saudi Gazette. 

Le succès du mariage, version misyar, ces dernières années, n'est pas sans susciter la controverse en Arabie Saoudite et dans le monde musulman. «La pratique a été exploitée par beaucoup, ce qui a généré des stéréotypes. Aussi, certains considèrent-ils que le misyar est une insulte faite aux femmes», analyse l'avocat saoudien Saeed al-Omari cité par Arabnews. 

C
e sont plutôt les veuves, les divorcées et les femmes d'un certain âge qui accepteraient ce type d'union. Les moins éduquées d'entre elles seraient particulièrement lésées par ce mariage qui les prive des principaux droits matrimoniaux. Nombreux sont ceux qui font rimer misyar avec libertinage et adultère et qui considèrent que la formule profite surtout à la gente masculine. 


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