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L'exode des habitants à la frontière turco-syrienne

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Article rédigé par France 24 - Alice de Comarmond
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La Turquie et la Syrie se livrent toujours à une guerre psychologique.
D'un côté, l'armée syrienne venue prêter main forte aux kurdes. Damas a pénétré dans Mambij, ville clé du nord.
De l'autre un contingent turque déterminé à poursuivre son offensive. Côté turc, rares sont ceux qui s'opposent au projet d'Ankara, seuls quelques villages du sud acquis à la cause kurde. C'est le cas de Suruç où se sont rendues nos équipes.  

Suruç, petite ville kurde au sud de la Turquie, à 10 kilomètres de Kobané, de l'autre côté de la frontière syrienne.
Ici, la population vote en grande majorité pour des maires HDP.
La formation pro kurde est le seul parti politique turc à s'opposer à l'opération militaire dans le nord est syrien.
Sot Mohamed Kosti représentant HDP Suruç
« Est ce qu'il y a eu des combats ou des mouvements hostiles qui menacent tant la turquie pour justifier cette guerre ? Non » déplore Mohamed Kosti, représentant du parti HDP à Suruc. « Leur intention, c'est prendre ce qu'ils veulent » nous dit-il.
Les autorités ont demandé aux habitants vivant près de la frontière syrienne de quitter les lieux. Mahmoud, lui, a choisi de rester, après avoir mis sa famille à l’abri.
« J'essaye d'appeler mais il n'y a plus de réception » s’inquiète-t-il.
« Vous savez avant toutes les autres, c'est notre région qui va souffrir. Il y a deux jours, deux personnes ont été tuées ici » regrette-t-il. 
L'économie locale repose en grande partie sur la production de coton. Mais l'offensive a mis un terme aux travaux agricoles.

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