Cinquante travailleurs immigrés sont morts au Qatar en 2020, selon l'Organisation internationale du travail
Le riche émirat gazier est régulièrement condamné par les ONG internationales pour le traitement réservé aux centaines de milliers de travailleurs sur les grands chantiers de la Coupe du monde.
Cinquante travailleurs immigrés sont morts et plus de 500 ont été grièvement blessés l'an passé au Qatar en plein chantier pour accueillir le Mondial 2022 de football, a indiqué vendredi 19 novembre l'Organisation internationale du travail (OIT).
Le riche émirat gazier est régulièrement condamné par les ONG internationales pour le traitement réservé aux centaines de milliers de travailleurs sur les grands chantiers de la Coupe du monde.
Selon le rapport de l'agence internationale, la plupart des travailleurs immigrés décédés en 2020 sont morts lors de chutes ou d'accidents de la route, en majorité sur leur lieu de travail. Par ailleurs, 506 travailleurs immigrés ont été grièvement blessés en 2020 et 37 600 autres ont subi des blessures légères ou modérées.
Doha assure avoir progressé en matière de protection des droits
Le Qatar a accueilli avec enthousiasme la publication du rapport, soulignant qu'il reflétait l'engagement du pays à coopérer en toute transparence concernant les droits de ses travailleurs. "Le Qatar étudie les recommandations du rapport et va continuer à travailler avec l'OIT", a réagi un porte-parole du gouvernement.
Doha assure avoir fait beaucoup pour améliorer les conditions de travail des travailleurs immigrés, qui sont plus de deux millions dans le pays. L'émirat du Golfe a annoncé plusieurs réformes depuis l'attribution du Mondial en 2010, notamment l'instauration d'un salaire minimum et la possibilité de changer plus facilement d'employeur. Mais leur mise en œuvre se fait attendre, selon les critiques.
En février, Doha avait farouchement démenti des informations du quotidien britannique The Guardian chiffrant à plus de 6 500 le nombre de travailleurs immigrés morts au Qatar depuis 2010, mais refuse toutefois de rendre public le nombre exact de morts.
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