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Carnet de route: Bagdad ville violente

Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
En novembre 2013, une équipe de reportage de Francetélévisions a passé deux semaines en Irak pour réaliser un magazine sur le thème «Bagdad ville violente». Le reportage est diffusé le 5 février 2014 sur France Ô. Chaque jour, Stéphane Dubun, Grégoire Deniau et Guillaume Martin nous ont fait parvenir un instantané de la vie quotidienne dans la capitale irakienne. Le tout a été regroupé ici.

Le hall de l'aéroport noir de monde Pour éviter les attentats, les voyageurs sont fouillés. Particulièrement ce 15 novembre, date marquant le retour à Téhéran des pèlerins chiites iraniens, venu commémorer la mort de l'iman Hussein, à Kerbala.

Avant le décollage... le 15 novembre 2013. (FTV/Stéphane Dubun)
Les cartes d'embarquement Bagdad/Beyrouth et Beyrouth/Paris. (FTV/Stéphane Dubun)
Pour éviter les attentats, les voyageurs sont fouillés. Particulièrement ce 15 novembre, date marquant le retour à Téhéran des pèlerins chiites iraniens, venu commémorer la mort de l'iman Hussein, à Kerbala. (FTV/Stéphane Dubun)
En raison des attentats, cette desserte est super contrôlée. Les photos et vidéos sont interdites et les check points nombreux. (FTV/Stéphane Dubun)
Les bureaux de change sont essentiels en Irak, car certains achats ne se font qu'en dollars, par exemple les voitures et l'électroménager. Un dollar=1200 dinars irakiens. Un euro=1500 dinars irakiens. (FTV/Stéphane Dubun)
Billets de 5000 et de 10000 irakis. (FTV/Stéphane Dubun)
Alors qu'un fonctionnaire gagne 400 euros par mois environ, il paye un poulet trois euros, un kilo de tomates un euro, un kilo de riz un euro, cinq pains un euro et un thé 20 centimes. (FTV/Stéphane Dubun)
Le 14 novembre, qui commémore la mort de l'imam Hussein en 680, est férié. Les fidèles préparent et distribuent gratuitement de la soupe aux haricots, du riz, de viande et du thé. (FTV/Stéphane Dubun)
Chaque année, le jour de la mort de l'imam Hussein, les chiites affirment que cet arbre pleure du sang et souffre en sa mémoire. (FTV/Stéphane Dubun)
Des heures de prêches sont diffusées en direct de Kerbala, lieu où se trouve le tombeau d'Hussein, sur toutes les télévisions irakiennes. (FTV/Stéphane Dubun)
Il s'agit de la commémoration du sacrifice de l'imam Hussein, le petit-fils du Prophète, en 680 face à l'armée de Damas. (FTV/Stéphane Dubun)
Dans ce quartier ultra-sécurisé par les miliciens en noir de l'armée du Mahdi de Moqtada Sadr, vivent trois millions de chiites. (FTV/Stéphane Dubun)
Les pénitents sont aussi des enfants. Tous doivent se couper le cuir chevelu afin que le sang se répande. (FTV/Stéphane Dubun)
Ces fillettes participent à l'Achoura en brandissant les drapeaux d'Hussein. (FTV/Stéphane Dubun)
Ces miliciens sunnites d'al-Sawha (le réveil), dans le quartier de Dora, sont payés par le gouvernement irakien. Ils traquent al-Qaida dans les zones sunnites. ils sont rémunérés 300 dollars par mois pour les miliciens, 500 pour leurs chefs (11 novembre 2013). (FTV/Stéphane Dubun)
Le 10 novembre, des soldats de la 17e division d'infanterie rendent un vibrant hommage à un des leurs, tué par l'explosion d'une mine au bord de la route. Ils chantent : «Gloire à Ahmed le Shahid (le martyr).» (FTV/Stéphane Dubun)
Les militaires découvrent que l'homme, à gauche sur l'image, a déjà fait trois peines de prison pour activités terroristes. Il sera interrogé à la base. Les autres repartiront. (FTV/Stéphane Dubun)
Une ceinture d'explosifs a été découverte dans les parages. Les militaires ratissent le terrain à la recherche d'indices. (FTV/Stéphane Dubun)
Rageb Rida se bat pour développer le secteur privé très faible en Irak. Il tente de lutter contre la corruption généralisée. S'il craint les attentats, il redoute surtout les enlèvements. Son fils a été enlevé puis libéré contre une rançon de 35.000 euros. (FTV/Stéphane Dubun)
Face a la recrudescense des attentats, Ali Jabbar a créé il y a six mois une association contre le terrorisme. L'un de ses frères est mort pendant la guerre Iran-Irak, l'autre a été exécuté sous Saddam, trois de ses cousins sont morts dans des attentats.  (FTV/Stéphane Dubun)
Mohammed al-Khichally est à la tête de l'établissement depuis 1963. Il y a six ans, une voiture piegée a explosé devant le café, tuant devant ses yeux ses cinq fils, dont les portraits sont accrochés derrière lui. (FTV/Stéphane Dubun)
Vendredi 8 novembre : prière de rue à Sadr City, sous une très importante protection des combattants chiites de l'Armée du Mahdi. Interdiction de les filmer. Chaque mètre carré est quadrillé par des miliciens habillés en noir. (FTV/Stéphane Dubun)
Les rues de Bagdad n'ont rien à envier à celles de Paris en terme de circulation. (FTV/Stéphane Dubun)
Le couvre-feu quotidien, instauré de minuit à 5h du matin à Bagdad, a écourté les festivités de la nouvelle année, qui a commencé le 5 novembre. (FTV/Stéphane Dubun)
Le beau-frère du chef de famille a été abattu, lors d'une tentative d'enlèvement. (FTV/Stéphane Dubun)
En raison des nombreuses coupures de courant à Bagdad, chaque quartier possède son groupe electrogène. Des milliers de fils traversent le ciel. Chaque fil représente un appartement relié au groupe pour environ 40 euros par mois. L'électricité publique coûte environ 20 euros par mois. (FTV/Stéphane Dubun)
Le 5 novembre, les militaires protègent le parking à 5 km de l'aéroport. Ici, les explosions de voitures piégées sont fréquentes. (FTV/Stéphane Dubun)
Le convoyage de clients en voiture blindée est facturé 3500 dollars la journée. Sinon, le trajet depuis l'aéroport coûte 1500 dollars en raison de la route particulièrement dangereuse. (FTV/Stéphane Dubun)
Le 3 novembre, messe dans l'église du quartier Mansour avec Monseigneur Pios, survivant de l'attentat de 2010. (FTV/Stéphane Dubun)
L'attentat avait visé la cathédrale de Karrada. En pleine messe, trois kamikazes avaient fait irruption. Bilan: 44 morts. (FTV/Stéphane Dubun)
La vente d'alcool est bien sûr interdite à Bagdad. Dans une rue du quartier chrétien, le 3 novembre 2013, par un trou de 40 cm dans le mur, on passe discrètement une bouteille. (FTV/Stéphane Dubun)
Le vin libanais coûte douze dollars la bouteille, la bière, un dollar. (FTV/Stéphane Dubun)
Les Irakiens se saisissent d'une caméra pour «absence d'autorisation de tournage», alors qu'elle existe. Heureusement, une seconde caméra a été cachée. Il faudra tenter de récupérer la première avec une lettre du ministre de la Communication. (FTV/Stéphane Dubun)
A son arrivée, le 3 novembre 2013 en Irak, l'équipe de reportage de France télévisions subit 4h de contrôles des visas, des cartes presse et du matériel.  (FTV/Stéphane Dubun)

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