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Bahreïn : plus de trois ans de contestation chiite contre le pouvoir sunnite

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Bahreïn est un petit royaume dirigé par la dynastie sunnite des al-Khalifa. Depuis février 2011, le pays est secoué par un mouvement mené par les chiites. Ces derniers, majoritaires dans le pays, réclament une monarchie constitutionnelle.

18 photos de Hamad I Mohammed et Mohammed al-Shaikh retracent les événements qui secouent le pays depuis le début des Printemps arabes.
 
Photographe à l’AFP, Mohammed al-Shaikh a reçu le 14 octobre 2014 le Trophée photo-Prix Nikon, premier prix de la 21e édition du Prix Bayeux-Calvados pour son reportage La majorité chiite poursuit ses manifestations contre le pouvoir.

Début de la contestation à Bahreïn où les manifestants réclament des réformes politiques et sociales, dans la foulée des soulèvements en Tunisie et en Egypte. Le 17, al-Wefaq, principal mouvement de l'opposition chiite, se retire du Parlement.
 
 
 (REUTERS/Hamad I Mohammed)
L'Arabie Saoudite dépêche un millier de soldats pour soutenir le régime et les Emirats arabes unis 500 policiers. Ces deux pays font partie des troupes de la force commune du Conseil de coopération du Golfe avec Oman, le Koweït, le Qatar et Bahreïn.
 
 (REUTERS / Hamad I Mohammed)
Les forces de l’ordre chassent les protestataires qui campent depuis un mois sur la place de la Perle, à Manama. Le 19, le monument qui s’y trouvait est rasé.
 
 (REUTERS/Hamad I Mohammed)
Le roi Hamad ben Issa al-Khalifa assiste au Grand Prix de Formule 1, alors que les opposants réclament que cet événement sportif soit boycotté.
 
 (REUTERS/Hamad I Mohammed)
Le roi ratifie une série d'amendements constitutionnels. Mais l'opposition qualifie d'insuffisants les pouvoirs supplémentaires accordés au Parlement. Des milliers de manifestants redescendent dans la rue. En novembre 2012, 31 militants chiites dont deux anciens députés sont déchus de leur nationalité pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
              
 
 
 (HO / AFP)
Les pourparlers stagnent. Les manifestations reprennent. Deux manifestants et un policier sont tués le jour du 2e anniversaire du soulèvement. Le 1er août 2013, le roi promulgue deux lois introduisant la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés. Quelques jours plus tard, une nouvelle loi interdit toute manifestation à Manama.
 
 
 (AFP PHOTO/MOHAMMED AL-SHAIKH)
L'opposition bahreïnie demande la libération de l'un de ses chefs, Khalil al-Marzouk. Suite à cette arrestation, elle a suspendu sa participation au dialogue national avec le pouvoir.
 
 
 (  AFP PHOTO / MOHAMMED AL-SHAIKH)
L'opposition propose une feuille de route réclamant «un Parlement à pleins pouvoirs législatifs», «un gouvernement élu», la libération des «prisonniers d'opinion» et «la suspension des procès politiques».
 
 
 (AFP PHOTO / MOHAMMED AL-SHAIKH)
Le pouvoir s'engage à combattre sans répit «le terrorisme» au lendemain du plus grave attentat, qui a eu lieu depuis le début de la contestation. L'opposition, toujours conduite par al-Wefaq, condamne l'attaque revendiquée par les Brigades al-Ashtar, soulignant la nature pacifique de leurs revendications.
 
 

 
                (AFP PHOTO / MOHAMMED AL-SHAIKH)
Des milliers de Bahreïnis, en grande majorité chiites, manifestent près de Manama pour dénoncer la discrimination dont ils s'estiment victimes. Ils réclament également la libération de tous les prisonniers d'opinion.
 (  AFP PHOTO / MOHAMMED AL-SHAIKH)
Partisans et leaders religieux chiites protestent contre l’expulsion de Hussein Najati, un leader chiite représentant le grand ayatollah Ali Sistani. Ce religieux fait partie d'un groupe de 31 personnes déchues de la nationalité bahreïnie en novembre 2012 pour atteinte à la sécurité nationale.
 

  (REUTERS/Hamad I Mohammed)
Nabil Rajab, célèbre militant des droits de l'Homme à Bahreïn, est libéré après deux ans
passés en prison. Il avait été condamné en août 2012 pour son rôle dans les manifestations pro-démocratiques de 2011. Quelques semaines plus tard, il appellera depuis Genève la communauté internationale à sanctionner son pays, estimant que Bahreïn est devenu une dictature.
 
 (AFP PHOTO / MOHAMMED AL-SHAIKH)
Un mois plus tard, c’est au tour du dirigeant de l'opposition chiite Khalil al-Marzouq, jugé sous l'accusation d'«incitation au terrorisme» d’être acquitté.
  
 
 (REUTERS/Hamad I Mohammed)
Accusé d’ingérence dans les affaires intérieures de Bahreïn, le secrétaire d'Etat adjoint américain Tom Malinowski est jugé «persona non grata» à Bahreïn. Il est prié de quitter le pays. Dans le courant du mois de juillet, la justice suspend pour trois mois les activités du Wefaq. Quelques jours plus tard, Justice et Développement, une formation de technocrates à dominante chiite, et Action nationale démocratique, une alliance de militants de gauche et de nationalistes arabes, sont menacés.
              

  (AL-WEFAQ / AFP)
Des milliers de personnes se réunissent près de Manama. Elles accusent les autorités sunnites d'influencer l'équilibre démographique et religieux du royaume, en naturalisant des dizaines de milliers d'étrangers sunnites.
 
 (AFP PHOTO/MOHAMMED AL-SHAIKH)
L'opposant chiite Abdel Hadi al-Khawaja, condamné à la prison à vie pour complot, entame une grève de la faim. Quelques jours plus tard, sa fille Maryam venue lui rendre visite de l’étranger est arrêtée.
   (REUTERS/Hamad I Mohammed    )
Le photojournaliste chiite bahreïni, Ahmed Humaidan, jugé pour implication dans une attaque contre la police, est condamné à dix ans de prison. De nombreuses organisations internationales de défense des droits de l'Homme réclament l’annulation de la peine. En octobre, Human Rights Watch et Amnesty International demandent la libération de Nabil Rajab, à nouveau arrêté pour des tweets jugés offensants envers les forces de sécurité.
 
 

  (AFP PHOTO/MOHAMMED AL-SHAIKH)
Les principaux représentants de l'opposition (de gauche à droite) Mohammed Al-Shehabi, le cheikh Ali Salman, chef d'al-Wifaq, Hasan Madan et Radhi al-Mosawi demandent le boycott des législatives prévues le 22 novembre.
 
 
 

                (AFP PHOTO/MOHAMMED AL-SHAIKH)

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