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Bahreïn : la rue ne faiblit pas

Alors que des milliers de Bahreïnis chiites manifestent depuis des mois dans la capitale Manama pour réclamer des réformes et le départ du Premier ministre, le ministre de la Justice a annoncé une reprise du dialogue national entre l’opposition et le pouvoir le 10 février 2013.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Manifestants bahreïnis à Isa, au sud de la capitale Manama, le 5 Février 2013. «Nous sommes toujours rejetés», disent-ils. Ces chiites ont été licenciés parce qu'ils ont participé à des manifestations anti-régime. (AFP PHOTO / MOHAMMED AL-SHAIKH)

En pointillé jusqu’à ce jour, ce dialogue a débuté en juillet 2011. Il pourrait permettre une sortie de crise politique dans ce petit royaume en butte à la contestation populaire depuis début 2011, dans la foulée des printemps arabes.
 
Des réunions entre le gouvernement et les principaux mouvements de l'opposition, dont le très implanté Wefaq chiite, n’ont jamais abouti dans cet Etat-archipel séparé par un pont de l’Arabie Saoudite.
 
La reprise des pourparlers a été plutôt bien accueillie par le Wefaq sous réserve toutefois d’éclaircissement de leur contenu, «calendrier et durée». En effet, les mouvements chiites estiment que le texte «est obscur et ne reflète pas une volonté sérieuse de répondre aux revendications populaires».

Une manifestation, comme d’autres, du 1er au 2 novembre 2012


 
L'opposition demande des réformes politiques, l’instauration d’une monarchie constitutionnelle et le départ du Premier ministre, cheikh Khalifa ben Salmane Al-Khalifa, oncle du roi, en poste depuis l'indépendance de Bahreïn en 1971.
 
L’annonce de la reprise des discussions intervient alors que les manifestations risquent de culminer le 14 février, date anniversaire du début du soulèvement chiite dans ce royaume du Golfe, dirigé par une dynastie sunnite. Majoritaires au sein de la population, les chiites se disent victimes de discrimination.
 
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme, la répression des manifestations quasi quotidiennes a fait au moins 80 morts depuis le début de la contestation. 

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