Bagdad rouvre son musée en réponse aux saccages de Daech à Mossoul
Avant la guerre de 2003, le fonds archéologique du musée de Bagdad était considéré comme le plus riche au monde. Mais la chute de Saddam Hussein a plongé le pays et sa capitale dans le chaos. Et pendant que l’armée américaine entrait sans combattre dans Bagdad, les pilleurs faisaient main basse sur le musée.
Seulement une œuvre sur cinq a été récupérée. Le 12 avril 2003, une équipe de France 2 accompagne la conservatrice du musée qui découvre en larmes l’ampleur du saccage, et fais fuir les pillards qui se trouvent encore dans les lieux.
Trois semaines plus tard, les salariés du musée découvrent à leur tour l'ampleur des vols. C'est aussi l'heure des polémiques, notamment sur l'attitude des soldats américains qui ont tardé à protéger les lieux. Bonne nouvelle, des antiquitées sont retrouvées. Mais l'ampleur des dégâts laisse entrevoir des années de fermeture du musée.
Grâce au musée de Bagdad, les Irakiens peuvent se réapproprier un héritage immense, vieux de 7000 ans. Un patrimoine commun pour un pays divisé entre religions. D’où cette ouverture anticipée, en réponse au carnage culturel perpétré par Daech à Mossoul.
Mais l’inquiétude est vive pour d’autres sites, dans ce pays à la richesse archéologique exceptionnelle. On évoque Hatra au sud de Mossoul, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette ville conserve des temples où se mêlent les architectures grecque, romaine et des décorations orientales. On pense également au site de Nimrud, surplombant le fleuve Tigre à quelques kilomètres de Mossoul…
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