Avion russe abattu par la Turquie: un incident «très sérieux», selon Moscou
L'avion de combat Su-24 abattu par l'aviation turque appartient à l'armée russe mais n'a jamais quitté l'espace aérien syrien, a précisé le ministère russe de la Défense, peu après la chute du Sukhoi. Des sources à la présidence turque ont affirmé, en revanche, que l'avion avait «été abattu conformément aux règles d'engagement après avoir violé l'espace aérien turc malgré les avertissements».
Rusya: Uçak karadan açılan ateşle düşürüldü https://t.co/NStD5a2NsS pic.twitter.com/lA0uPwxd4m
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Peu après avoir annoncé avoir abattu l'avion russe, la Turquie a décidé de saisir l'ONU et l'Otan, dont elle est membre. De son côté, le porte-parole du Kremlin a affirmé que «l’incident qui concerne le Su-24 russe en Syrie est très sérieux».
Türk askeri kaynaklar: Sınır ihlali yapan bir uçak düşürüldü https://t.co/uAUNYRZDQY pic.twitter.com/xas3Zun0ad
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Ce n’est pas le premier incident entre la Turquie et l’aviation russe depuis le début de l’engagement de Moscou dans le ciel syrien fin septembre 2015. Le 3 octobre, un avion russe avait été intercepté dans le ciel turc, ce que Moscou avait reconnu.
La tension était monté d’un cran ces derniers jours quand Ankara a protesté contre des bombardements russes qui auraient visé des turcophones syriens. La Turquie avait convoqué l'ambassadeur russe pour le mettre en garde contre les «sérieuses conséquences» de cette opération.
L’incident aérien entre les deux pays intervient alors que se met en place une coalition, plus ou moins formelle, entre la Russie, la France et les Etats-Unis pour combattre Daech. Cet incident a lieu le jour même où François Hollande se rend à Washington avant une rencontre le 26 novembre avec Vladimir Poutine.
#Turquie #Kurdes
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Ls avions de l'armée turque ont bombardé ls zones kurdes du Qandil,au Kurdistan irakien,cette nuit pic.twitter.com/yn6kSvKsyE
L'accrochage aérien relance aussi les accusations sur le rôle de la Turquie dans le conflit syrien et le soutien qu’elle apporterait à Daech. Un journal turc, Cumhuriyet, avait montré, le 29 mai 2015, des photos embarrassantes pour Ankara de livraison d’armes turques vers l’Etat islamique. «Selon les informations du journal, les camions convoyaient un millier d'obus de mortier, 80.000 munitions pour des armes de petit et gros calibre et des centaines de lance-grenades. Ces armes auraient été fournies par des pays de l'ancien bloc soviétique, toujours selon Cumhuriye», rapportait le correspondant de RFI.
«La Turquie est accusée depuis longtemps par les experts, les Kurdes et même le vice-président américain Joe Biden, dans ce qui était considéré alors comme une gaffe diplomatique, de ne rien faire pour empêcher l’approvisionnement en armes et en combattants volontaires de Daech à travers sa frontière syrienne», rapportait Slate dans un article titré Sans la Turquie, Daech n’existerait pas.
Le rôle de la Turquie vis à vis de l'Etat islamique (ISIS) avait aussi été mis en avant lors d'une opération américaine visant le responsable de Daech en charge des livraisons de pétrole vers la Turquie.
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