Cet article date de plus de sept ans.
A Bagdad, l'année finit dans la violence avec un attentat sanglant
Au moins 27 personnes sont mortes le 31 décembre dans un double attentat suicide sur un marché de Bagdad. Ces attentats surviennent alors que les forces irakiennes peinent dans leur offensive pour reprendre au groupe djihadiste Etat islamique la ville de Mossoul.
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Deux kamikazes se sont fait exploser quasi-simultanément à une heure matinale où vendeurs et acheteurs sont très nombreux sur le marché. Les devantures et les étals ont été soufflés par les déflagrations. Des débris mêlés au sang des victimes jonchaient le sol, selon des témoignages.
Ce double attentat, revendiqué par l'organisation Etat islamique (EI), endeuille la fête du Nouvel An à Bagdad, que les habitants entendent célébrer dans les rues, malgré une situation tendue en matière de sécurité. Il rompt aussi une période de calme relatif dans la capitale irakienne. Le dernier attentat d'envergure à Bagdad s'était produit mi-octobre, lorsqu'un kamikaze s'était fait exploser au milieu d'une cérémonie de condoléances dans un quartier chiite, tuant au moins 34 personnes.
L'annonce de l'envoi de renforts vers Mossoul avait fait craindre que les défenses de Bagdad se dégarnissent.
Deuxième phase dans la bataille de Mossoul
Quelques kilomètres plus à l'ouest, dans Mossoul même, la police, l'armée et les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) ont lancé le 29 décembre la deuxième phase de leur offensive d'envergure pour tenter de reprendre la deuxième ville d'Irak à l'EI qui l'occupe depuis juin 2014.
La bataille de Mossoul est plus complexe qu'attendu. Selon plusieurs sources, les forces de la division d'Or, la troupe d'élite de l'armée irakienne, aurait perdu entre 25 et 30% de ses effectifs depuis le début de la bataille, le 17 octobre dernier. Ces pertes importantes auraient obligé les Irakiens a amené des renforts à Mossoul.
10 ans après la mort de Saddam Hussein
«Sur le plan des techniques militaires, la bataille de Mossoul est la première depuis celle d’Okinawa, en 1945, qui voit un large usage des kamikazes. Il ne s’agit plus d’avions mais, du seul côté de Daech, de véhicules chargés de plusieurs centaines de kilos d’explosifs qui vont se jeter sur les cibles militaires. Plus d’une centaine aurait déjà été utilisée et les conducteurs seraient souvent de jeunes adolescents», explique le journaliste Dominique Merchet, spécialiste des questions de défense, dans un article de l'Opinion.
Dix ans après la pendaison de Saddam Hussein, le 30 décembre 2006, l'Irak est loin de connaître le calme et la paix qu'avaient promis les Américains en intervenant dans le pays en 2003.
L'annonce de l'envoi de renforts vers Mossoul avait fait craindre que les défenses de Bagdad se dégarnissent.
Deuxième phase dans la bataille de Mossoul
A Gogjali, une banlieue de Mossoul, trois attentats simultanés ont tué au moins 23 personnes dans la semaine de Noël. Or, Gogjali avait été reprise aux jihadistes de l'EI au tout début du mois de novembre.
Quelques kilomètres plus à l'ouest, dans Mossoul même, la police, l'armée et les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) ont lancé le 29 décembre la deuxième phase de leur offensive d'envergure pour tenter de reprendre la deuxième ville d'Irak à l'EI qui l'occupe depuis juin 2014.
La bataille de Mossoul est plus complexe qu'attendu. Selon plusieurs sources, les forces de la division d'Or, la troupe d'élite de l'armée irakienne, aurait perdu entre 25 et 30% de ses effectifs depuis le début de la bataille, le 17 octobre dernier. Ces pertes importantes auraient obligé les Irakiens a amené des renforts à Mossoul.
10 ans après la mort de Saddam Hussein
«Sur le plan des techniques militaires, la bataille de Mossoul est la première depuis celle d’Okinawa, en 1945, qui voit un large usage des kamikazes. Il ne s’agit plus d’avions mais, du seul côté de Daech, de véhicules chargés de plusieurs centaines de kilos d’explosifs qui vont se jeter sur les cibles militaires. Plus d’une centaine aurait déjà été utilisée et les conducteurs seraient souvent de jeunes adolescents», explique le journaliste Dominique Merchet, spécialiste des questions de défense, dans un article de l'Opinion.
Dix ans après la pendaison de Saddam Hussein, le 30 décembre 2006, l'Irak est loin de connaître le calme et la paix qu'avaient promis les Américains en intervenant dans le pays en 2003.
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