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Moscou : 1.200 immigrés interpellés après des émeutes xénophobes

Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale russe dimanche soir. Pour la plupart nationalistes radicaux, ils protestaient contre le meurtre d'un Russe par un homme d'origine "non slave". La police a interpellé 380 émeutiers. Dans la matinée, la mairie a lancé un opération contre les immigrés et en a interpellé 1.200.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxim Shemetov Reuters)

Violentes émeutes dimanche
soir à Moscou. Après la mort d'un Russe, qui aurait été tué par un homme "non
slave
", des milliers de personnes ont participé à une manifestation
contre les immigrés qui vivent en Russie. Les émeutiers, parmi lesquels de
nombreux nationalistes radicaux, disaient vouloir interdire l'entrée d'étrangers
à Moscou.

Dix autocars des forces
spéciales de la police ont été mobilisés. Cinq policiers ont été blessés au cours des
affrontements avec les émeutiers et ont annoncé avoir interpellé 380 casseurs. "Il a été décidé lors de cette réunion de mobiliser des forces supplémentaires, y compris les services de contrôle migratoire, pour ramener l'ordre ", a annoncé le maire de Moscou, Vladimir Sobianine.

Environt 1.200 immigrés arrêtés

Selon la radio Echo de Moscou, les manifestants ont
enfoncé les portes d'un centre commercial, brisé des vitres et tenté d'incendier
le bâtiment. Ils ont également frappé des membres de la sécurité. Les émeutiers se sont ensuite dirigés vers un entrepôt
à légumes où travaillent de nombreux ressortissants du Caucase et d'Asie
centrale. Ces derniers sont accusés d'être à l'origine du taux de criminalité
élevé dans ce district de Moscou.

Pour baisser la tension, le maire de Moscou a lancé lundi matin de vastes opérations policières, non pas contre les émeutiers, mais contre les immigrés. Environ 1.200 ont été interpellés sur un marché de gros de la banlieue de Birioulovo, au sud de la capitale. Ces personnes des pays du Caucase et d'Asie centrale ont été arrêtées pour vérifier "leur éventuelle implication dans des crimes ", a expliqué la police.

La Russie, en manque de main d'œuvre à cause
d'une crise démographique, accueille des millions d'immigrés, essentiellement des ressortissants
d'ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.

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